Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé, mardi, que les accusations occidentales contre l'Iran sur "la question nucléaire, celle des droits de l'Homme et la nouvelle accusation (américaine d'un complot présumé iranien pour assassiner l'ambassadeur saoudien à Washington) montrent qu'ils (les Occidentaux) poursuivent un objectif politique pour imposer plus de pressions sur l'Iran". "Il s'agit d'un scénario destiné à faire pression sur notre peuple", a déclaré le porte-parole du ministère Ramine Mehmanparast.
Le porte-parole réagissait à la publication du premier rapport du nouveau rapporteur de l'ONU sur les droits de l'Homme en Iran, Ahmed Shahid, qui doit être présenté mercredi à l'Assemblée générale des Nations unies et dénonce vigoureusement de nombreuses violations des droits de l'Homme par le régime iranien. Ce rapport fait notamment état de 300 exécutions secrètes en Iran l'année dernière et dénonce la détention de plusieurs centaines d'opposants arrêtés depuis la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
Sur la question nucléaire, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit elle aussi publier un nouveau rapport à la mi-novembre mettant en cause l'aspect militaire du programme nucléaire iranien.
Concernant le projet d'attentat contre l'ambassadeur saoudien à Washington, M. Mehmanparast a à nouveau demandé aux Etats-Unis de fournir à Téhéran des informations sur l'Américano-Iranien Massoud Arbabsiar arrêté fin septembre et qui serait au centre de l'affaire et de leur permettre une visite consulaire. "Nous n'avons reçu aucune information pour le moment", a-t-il ajouté.
L'Iran a rejeté les accusations américaines, dénonçant un scénario monté de toutes pièces pour diviser les pays musulmans, en particulier l'Iran et l'Arabie Saoudite, et faire oublier les problèmes politiques internes des Etats-Unis mais aussi leurs difficultés dans la région.
Sur ce dossier, la Grande-Bretagne a gelé les avoirs de cinq hommes soupçonnés de liens avec le complot iranien présumé. "Le Trésor a désigné cinq individus en vertu du Terrorist Asset-Freezing Act de 2010 en relation avec les activités terroristes de l'Iran et de la force Al Qods", a déclaré mardi un porte-parole du gouvernement britannique.
"Nous consulterons nos partenaires, y compris nos collègues de l'Union européenne, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis pour prendre des mesures supplémentaires", a-t-il ajouté.
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