Le ministère irakien du Pétrole a signé hier avec le groupe coréen Kogas (Korean Gas Corporation) un contrat final attribuant à ce dernier l’exploitation pour 20 ans du champ gazier d’Akkaz, dans l’ouest de l’Irak. « Le développement de ce champ fournira des solutions en matière d’électricité et ouvrira des possibilités de développement à l’industrie pétrochimique », a déclaré le vice-ministre du Pétrole, Ahmad al-Chammaa, lors de la cérémonie de signature avec le PDG de Kogas, Kangsoo Choo. « Il représentera aussi une source de prospérité et d’amélioration pour tout l’Irak et en particulier l’Anbar », province de l’ouest de l’Irak où est situé Akkaz, a-t-il ajouté. Les réserves d’Akkaz sont estimées à 5 600 milliards de pieds cubes (158 milliards de m3). La production devrait atteindre à son maximum 400 millions de pieds cubes par jour, un niveau prévu pour six ans, a précisé M. Chammaa. Le groupe coréen sera rémunéré 5,50 dollars pour l’équivalent d’un baril de pétrole. Le vice-ministre a jugé qu’il était prématuré d’envisager d’exporter le gaz : « C’est trop tôt pour en parler pour l’instant. Le pays doit parvenir à être autosuffisant et ensuite l’excédent peut être exporté. Cela prendra des années », a-t-il dit. Le gouverneur adjoint de la région d’Anbar, Fouat Chtat, a assuré que sa province était « capable d’assurer la protection du projet ». « Il s’agit du 4e contrat pour nous en Irak. Nous avons l’expérience de l’environnement irakien, et je vois que la situation en Irak s’améliore », a estimé l’ambassadeur coréen en Irak, Park Suk-bum. Le contrat d’exploitation d’Akkaz avait été attribué il y a un an à un consortium composé à parts égales de Kogas et de la société kazakhe KazMunaigas, qui s’est retirée du projet en mai. Bagdad avait alors demandé à Kogas d’assurer seule le développement du champ. Après un premier accord en juin, la signature du projet avait été retardée en raison de désaccords entre les autorités fédérales et locales.
(Source : AFP)