Rassemblement pro-Assad aujourd'hui sur la place Sabaat Bahrat, au coeur de Damas. Sana/
Les autorités syriennes ont accepté de libérer sous caution Walid al-Bounni, un des principaux opposants au régime du président syrien Bachar al-Assad, détenu depuis plus de trois mois, a annoncé mercredi son avocat Michel Chammas à l'AFP. "La cour d'appel de la région de Damas, a décidé mercredi de libérer l'opposant Walid al-Bounni en échange d'une caution fixée à 1.150 lires syriennes (23 dollars). Il sera ensuite jugé pour incitation à des manifestations (anti-régime) et incitation à la division confessionnelle", a déclaré Me Chammas. Les forces de sécurité syriennes avaient arrêté le 6 août M. Bounni et ses deux fils à son domicile dans la banlieue de Damas.
Médecin de formation et âgé de 47 ans, M. Bounni avait été l'un des animateurs du "printemps de Damas", période de débats et d'espoir de libéralisation qui a suivi l'arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad en 2000, avant d'être arrêté une première fois pour cela en 2001.
En 2005, il avait été l'un des signataires de la "Déclaration de Damas", un document dans lequel des partis d'opposition laïcs syriens réclamaient un "changement démocratique radical". Arrêté et condamné à de nombreuses reprises, il avait été libéré la dernière fois en juin 2010. Depuis le début de la révolte contre le régime, il s'est livré à des critiques virulentes contre le pouvoir.
Selon l'ONU, la répression a fait plus de 2.900 morts en Syrie depuis le début de la révolte mi-mars contre le président Assad. Mais le régime syrien refuse de reconnaître l'ampleur du mouvement et accuse régulièrement des "bandes terroristes armées" d'être à l'origine des troubles.
Parallèlement, dans le centre de Damas, plusieurs dizaines de milliers de Syriens ont manifesté mercredi leur soutien à Bachar al-Assad. "Amérique, dégage, la Syrie restera libre !", a scandé la foule de manifestants dont plusieurs brandissaient des portraits du président et agitaient des drapeaux syriens. Ils ont également scandé des mots d'ordre mettant en garde l'Union européenne contre toute intervention dans le pays. Placé en tête de cortège, un homme brandissait les drapeaux de la Russie et de la Chine, qui ont opposé leur veto le 4 octobre à un projet de résolution de l'Union européenne au Conseil de sécurité de l'ONU.
Il s'agit de la plus grande manifestation organisée depuis des mois dans le centre de la capitale syrienne relativement épargnée par les manifestations qui secouent les faubourgs de Damas et de nombreuses villes du pays.
Sur le plan diplomatique, l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, a salué mercredi la création du Conseil national syrien (CNS) et conseillé au régime syrien de discuter avec cette coalition qui regroupe la majorité des courants de l'opposition. "Le Conseil national syrien (CNS) marque un pas important (...) il est dans l'intérêt de la Syrie que le gouvernement (de Damas) parvienne à s'asseoir et à s'entendre avec ce Conseil sur la nature d'une nouvelle Constitution qui préserverait l'équilibre de la nation syrienne", a dit cheikh Hamad à la chaîne al-Jazira, sans pour autant reconnaître le CNS. "Je pense que le Conseil bénéficie d'une légitimité auprès des protestataires en Syrie", a encore déclaré l'émir, qui avait estimé début septembre que la contestation du régime syrien ne faiblirait pas malgré la répression sanglante de ce mouvement.
Créé fin août à Istanbul et lancé officiellement le 2 octobre, le CNS réunit la majeure partie des courants politiques opposés au régime de Damas : les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent les manifestations, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens.
Dimanche, le régime syrien avait haussé le ton, prévenant qu'il prendrait des mesures contre tous les pays qui reconnaîtraient le CNS. Lundi, l'Union européenne a salué la création du Conseil national syrien, qui n'est reconnu à présent que par les ex-rebelles libyens.
C'est dans "votre suite et fin" que j'ai realise que vous m'avez lu et repondu, tant mieux. Des individus qui traitent un chien mieux qu'un etre humain, on est d'accord , mais je suis sur, pas pour les memes individus selon vous ou moi. J'ai dans mon analyse des faits qui nous entourent, ma conception , vous avez la votre. Et sans contredire l'histoire, les donneurs de lecons qui nous entourent se la bouclent devant certains pays et pas d'autres, la Chine et la Russie sont faits de cette veine. Rien a voir avec votre "xyloglossie".
11 h 30, le 13 octobre 2011