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Liban

Selon les visiteurs libanais de Damas, « le plus dur » serait passé pour le régime syrien

La situation en Syrie reste l’une des principales préoccupations de la classe politique libanaise. Le 14 Mars continue d’être convaincu de l’imminence de la chute du régime de Bachar el-Assad, alors que les personnalités de la majorité estiment globalement que ce régime tient bon et qu’il n’est pas près d’être renversé. Certaines d’entre elles vont même jusqu’à dire que ceux qui réclament le départ de Bachar el-Assad, à savoir entre autres les présidents français et américain, pourraient bien partir avant lui, ayant des échéances électorales en 2012.
Les anciens Premiers ministres Sélim Hoss et Omar Karamé, ainsi que le ministre Fayçal Karamé et l’ancien ministre Abdel Rahim Mrad, reçus successivement par le président syrien, sont revenus à Beyrouth convaincus que le régime syrien tient encore les rênes du pouvoir. Selon leurs milieux, ces personnalités libanaises auraient perçu de près que le régime est encore solide, avec tout son appareil étatique, administratif, militaire, diplomatique et sécuritaire. La ville de Rastan est désormais sous son contrôle et, six mois après le déclenchement des émeutes, l’opposition ne parvient toujours pas à se doter d’un bastion au sein du pays, en dépit de tout l’appui étranger, et notamment turc, dont elle bénéficie.
Les sources de la majorité reconnaissent toutefois l’existence de désertions plus ou moins nombreuses au sein de l’armée, et c’est ce qui provoquerait des affrontements armés dans certaines localités. Si ce phénomène devait se poursuivre et s’amplifier, la situation en Syrie pourrait déraper vers une guerre civile qui tournerait rapidement vers le conflit confessionnel. Un tel conflit aurait forcément des répercussions sur la situation au Liban, où le terreau confessionnel est favorable à la propagation d’un tel conflit, notamment au nord du pays, entre sunnites et alaouites.
C’est d’ailleurs sur la base de cette hypothèse, relayée par de nombreux instituts de recherche occidentaux, que le patriarche Raï aurait exprimé ses appréhensions pour la présence chrétienne dans la région. D’ailleurs, suite aux positions que le patriarche a exprimées en France et au Liban, les autorités françaises auraient sondé le Vatican pour savoir s’il partage ce point de vue et la réponse serait arrivée encore plus incisive que les propos du patriarche maronite. La situation s’est de plus clarifiée avec la déclaration du ministre des Affaires étrangères du Vatican à ce sujet, dans laquelle il a confirmé les craintes du Vatican pour la présence chrétienne au Moyen-Orient.
Pour l’instant toutefois, les personnalités de la majorité estiment que rien ne permet de croire que des affrontements confessionnels seraient imminents en Syrie et au Liban. Un diplomate européen en poste à Damas, qui a effectué récemment une visite-éclair à Beyrouth, aurait confié à ses interlocuteurs que le président Assad est encore très fort sur le plan militaire, mais il bénéficie aussi d’une large popularité parmi les citoyens syriens. C’est ce qui rendrait sa chute assez difficile. Le diplomate aurait aussi rapporté à ces interlocuteurs libanais que l’Occident est assez dérangé par la question syrienne, et certains États commenceraient à estimer que les positions occidentales ont peut-être été plus ou moins improvisées. L’idée de départ pour l’Occident aurait été de tenter de se réconcilier avec l’islam, surtout après la mort d’Oussama Ben Laden et de cheikh Awaliki (un Yéménite naturalisé américain et cadre militaire très important d’el-Qaëda), en poussant les régimes arabes à inclure les Frères musulmans au sein du pouvoir. C’est pratiquement chose faite en Égypte où cette organisation devrait, selon les pronostics, avoir un nombre non négligeable de sièges au Parlement par le biais des prochaines élections. Le même scénario devrait se produire en Tunisie. Par contre, Bachar el-Assad a rejeté tous les conseils turcs et autres d’inclure les Frères musulmans dans le pouvoir et en particulier au gouvernement, estimant que si les membres de cette organisation devaient arriver au pouvoir, ils devraient le faire par le biais d’élections. En même temps, il aurait réaffirmé sa détermination à lancer véritablement le processus de réformes politiques et constitutionnelles qui pourrait permettre une meilleure représentation de la population syrienne dans les différents niveaux du pouvoir. Si le Premier ministre turc semble déterminé à couper les ponts avec le régime syrien, de plus en plus de chancelleries européennes se demandent si la décision de faire chuter le régime a été réellement prise. Certains analystes estiment plutôt qu’après avoir décidé d’en finir avec le régime de Bachar el-Assad, pour frapper indirectement l’Iran et le camp dit de la résistance, l’administration américaine aurait mis un bémol à son action, d’abord à cause de la solidité du régime syrien, mais aussi en raison de la confusion de la situation dans la région qui ressemble de plus en plus à une poudrière.
Ce qui est certain, c’est que les visiteurs libanais du président Assad rapportent tous sa certitude que le plus dur est passé pour la Syrie. Le fait qu’il reçoive des personnalités libanaises chaque jour se veut en soi un message à ce sujet.
La situation en Syrie reste l’une des principales préoccupations de la classe politique libanaise. Le 14 Mars continue d’être convaincu de l’imminence de la chute du régime de Bachar el-Assad, alors que les personnalités de la majorité estiment globalement que ce régime tient bon et qu’il n’est pas près d’être renversé. Certaines d’entre elles vont même jusqu’à dire que...
commentaires (9)

Mais Mr Bardawil M.C , vous plaisantez ou quoi ? vous le faites exprès , ne me dites pas que vous n'êtes pas au courant que Rifaat, l'oncle de Bashar lui voue une haine viscérale, et qu'il fait partie du complot pour le déloger du pouvoir ? Remettez vos idées en place cher ami, si Rifat vend, cela pourrait s'interpréter par le fait qu'il sent sa fin à lui, cad la fin du complot contre Bashar, j'en sais rien, mais la logique veut que celui qui se sente menacé vende effectivement et les intérêts de Rifat sont loin d'être ceux de Bashar. Vous venez de tendre la perche comme un certain Abed qui exhibait le déficit énorme de 54.6 milliard du gouvernement passé en nous disant sans honte pour eux, retenez le bien.

Jaber Kamel

04 h 56, le 07 octobre 2011

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Commentaires (9)

  • Mais Mr Bardawil M.C , vous plaisantez ou quoi ? vous le faites exprès , ne me dites pas que vous n'êtes pas au courant que Rifaat, l'oncle de Bashar lui voue une haine viscérale, et qu'il fait partie du complot pour le déloger du pouvoir ? Remettez vos idées en place cher ami, si Rifat vend, cela pourrait s'interpréter par le fait qu'il sent sa fin à lui, cad la fin du complot contre Bashar, j'en sais rien, mais la logique veut que celui qui se sente menacé vende effectivement et les intérêts de Rifat sont loin d'être ceux de Bashar. Vous venez de tendre la perche comme un certain Abed qui exhibait le déficit énorme de 54.6 milliard du gouvernement passé en nous disant sans honte pour eux, retenez le bien.

    Jaber Kamel

    04 h 56, le 07 octobre 2011

  • Le site "LavieImmo.com" titre « La dictature syrienne tente de sauver ses immeubles » Rifaat, l’oncle de Bachar el-Assad, « a mis en vente son énorme patrimoine immobilier, aux États- Unis, à Londres, en Espagne, en France », rapporte Charlie Hebdo. Un patrimoine que le clan tenterait de liquider rapidement." S'il n'y a pas de fumée sans feu, pour que la famille Assad brade ses biens mobiliers, c'est que le régime commence à être ébranlé et par peur de la mainmise des insurgés, il essaie de sauver prématurément le maximum de ses biens. M. Assad, en bon acteur, camoufle la situation en se montrant tellement sûr de l'avenir du Baas que ses visiteurs croient à sa solidité. Attendons voir. Patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage...

    Bardawil Michel Charles

    09 h 30, le 06 octobre 2011

  • De quels visiteurs Madame Haddad parle-t-elle ? Est-ce du fameux député Monsieur Wahhab ? Il nou chantait à la TV comme quoi il était en Syrie et qu'il n'y avait absolument rien, quand les manifestations et les carnages battaient leur plein. De telles sources irresponsables, Madame, méfiez-vous en, à l'avenir, je vous en prie. Avec tous mes respects. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    08 h 47, le 06 octobre 2011

  • Ugh!!!Scarlett Bien-Informée a parlé...taisez vous,bande d'ignorants!J'ai dit....ugh!

    GEDEON Christian

    05 h 40, le 06 octobre 2011

  • Il faudra que Scarlett le dise pour qu'on le croit, normal elle a des sources autorisées auxquels le commun des mortels n'a accés. Je le disais aussi au tout début du complot sioniste que la Syrie de Bashar ne tombera pas, non pas que je le souhaitais ou que je le soutenais, mais pour des raisons que je vais énumerer encore une fois. La Syrie est le seul pays arabe à n'avoir pas signé de traité de paix avec les criminels d'israel.La Syrie est le seul pays arabe que a aidé les résistants contre l'implantation de l'abcés venimeux du régime nathanyahou/videur.La Syrie est le seul pays arabe non basé sur le confessionnel et que l'importation de cette idéologie de l'étranger (évangéliste), ne pourra pas s'y greffer. La Syrie est le seul pays arabe qui se prépare avec les forces régionales à une confrontation avec les génocidaires europeens, depuis l'invasion de l'Irak à la quelle elle a adhéré et une partie de la solution de la présence yanky est entre ses mains. Les sio/yanky le savent et c'est la cause pour laquelle ils lui font la guerre. Pourquoi ne pas avoir essayé le dialogue comme on 'a fait avec le Maroc ou la Jordanie, c'est ce que les russes préconisent et ont convoqué une réunion de vrais opposants à Moscou au courant de ce mois.Voilà dit sans passion mais avec raison, pour ceux qui prédisent la chute inéluctable du régime, je leur demanderai de me passer leur boule de crital.

    Jaber Kamel

    04 h 24, le 06 octobre 2011

  • Les figues d'Arabie, que les vents malmènent, tombent une fois mûries. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    03 h 58, le 06 octobre 2011

  • Que cela plaise ou pas, tôt ou tard le régime tombera. Bashar n'a plus le choix que de massacrer le plus possible pour se maintenir, mais jusqu'à quand? S'il continue le massacre, il ne pourra toujours aller a l'encontre de la majorité du peuple Syrien, et s'il établit une nouvelle constitution autorisant la liberté de la presse et des partis politiques, le sien perdra a coup sur. pensez vous qu'il ne le sait pas? Dans les deux cas ce sera la curée car les crimes de son régime sont identiques a ceux des Nazis du siècle derniers. Il faut arrêter de clamer que le régime tiens bon et qu'il contrôle encore tout car cela n'est pas vrai. Le Shah avait aussi tenu bon au départ mais avec la pression grandissante de son peuple du jour au lendemain pfffuittt! Parti! fini! terminé! La question est combien est il criminel se régime pour tuer, tuer, tuer et encore sans compter? Cette révolution est devenue une bataille a qui a le plus de nerfs. Attendons le que le fruit mûrisse, il tombera de toute manière.

    Pierre Hadjigeorgiou

    02 h 33, le 06 octobre 2011

  • - - C'est raté pour les quatorze marsistes et leur chef , qui devra prolonger son visa de réfugié , ou s'installer définitivement là où il se trouve . Un passage a attiré mon attention dans l'article de Scarlett , le président Syrien sera toujours en place , pendant que deux autres ne le seraient plus ! C'est quand même difficile comme situation pour ceux qui partent , et qui n'auraient pas accompli une certaine tâche !! Personnellement , je pense que le président Français tient la corde contrairement à son homologue américain qui est cuit .

    JABBOUR André

    01 h 00, le 06 octobre 2011

  • Bien sûr que plusieurs présidents et chefs de gouvernment occidentaux (sauf Netenayhu) souhaitent le départ de Bachar al-Assad, mais partiront bien avant lui. Ont-ils été, eux, et seront-ils encore n fois élus et réélus avec 99.99 % des voix du peuple (massacré) ?

    Halim Abou Chacra

    22 h 41, le 05 octobre 2011

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