Les anciens Premiers ministres Sélim Hoss et Omar Karamé, ainsi que le ministre Fayçal Karamé et l’ancien ministre Abdel Rahim Mrad, reçus successivement par le président syrien, sont revenus à Beyrouth convaincus que le régime syrien tient encore les rênes du pouvoir. Selon leurs milieux, ces personnalités libanaises auraient perçu de près que le régime est encore solide, avec tout son appareil étatique, administratif, militaire, diplomatique et sécuritaire. La ville de Rastan est désormais sous son contrôle et, six mois après le déclenchement des émeutes, l’opposition ne parvient toujours pas à se doter d’un bastion au sein du pays, en dépit de tout l’appui étranger, et notamment turc, dont elle bénéficie.
Les sources de la majorité reconnaissent toutefois l’existence de désertions plus ou moins nombreuses au sein de l’armée, et c’est ce qui provoquerait des affrontements armés dans certaines localités. Si ce phénomène devait se poursuivre et s’amplifier, la situation en Syrie pourrait déraper vers une guerre civile qui tournerait rapidement vers le conflit confessionnel. Un tel conflit aurait forcément des répercussions sur la situation au Liban, où le terreau confessionnel est favorable à la propagation d’un tel conflit, notamment au nord du pays, entre sunnites et alaouites.
C’est d’ailleurs sur la base de cette hypothèse, relayée par de nombreux instituts de recherche occidentaux, que le patriarche Raï aurait exprimé ses appréhensions pour la présence chrétienne dans la région. D’ailleurs, suite aux positions que le patriarche a exprimées en France et au Liban, les autorités françaises auraient sondé le Vatican pour savoir s’il partage ce point de vue et la réponse serait arrivée encore plus incisive que les propos du patriarche maronite. La situation s’est de plus clarifiée avec la déclaration du ministre des Affaires étrangères du Vatican à ce sujet, dans laquelle il a confirmé les craintes du Vatican pour la présence chrétienne au Moyen-Orient.
Pour l’instant toutefois, les personnalités de la majorité estiment que rien ne permet de croire que des affrontements confessionnels seraient imminents en Syrie et au Liban. Un diplomate européen en poste à Damas, qui a effectué récemment une visite-éclair à Beyrouth, aurait confié à ses interlocuteurs que le président Assad est encore très fort sur le plan militaire, mais il bénéficie aussi d’une large popularité parmi les citoyens syriens. C’est ce qui rendrait sa chute assez difficile. Le diplomate aurait aussi rapporté à ces interlocuteurs libanais que l’Occident est assez dérangé par la question syrienne, et certains États commenceraient à estimer que les positions occidentales ont peut-être été plus ou moins improvisées. L’idée de départ pour l’Occident aurait été de tenter de se réconcilier avec l’islam, surtout après la mort d’Oussama Ben Laden et de cheikh Awaliki (un Yéménite naturalisé américain et cadre militaire très important d’el-Qaëda), en poussant les régimes arabes à inclure les Frères musulmans au sein du pouvoir. C’est pratiquement chose faite en Égypte où cette organisation devrait, selon les pronostics, avoir un nombre non négligeable de sièges au Parlement par le biais des prochaines élections. Le même scénario devrait se produire en Tunisie. Par contre, Bachar el-Assad a rejeté tous les conseils turcs et autres d’inclure les Frères musulmans dans le pouvoir et en particulier au gouvernement, estimant que si les membres de cette organisation devaient arriver au pouvoir, ils devraient le faire par le biais d’élections. En même temps, il aurait réaffirmé sa détermination à lancer véritablement le processus de réformes politiques et constitutionnelles qui pourrait permettre une meilleure représentation de la population syrienne dans les différents niveaux du pouvoir. Si le Premier ministre turc semble déterminé à couper les ponts avec le régime syrien, de plus en plus de chancelleries européennes se demandent si la décision de faire chuter le régime a été réellement prise. Certains analystes estiment plutôt qu’après avoir décidé d’en finir avec le régime de Bachar el-Assad, pour frapper indirectement l’Iran et le camp dit de la résistance, l’administration américaine aurait mis un bémol à son action, d’abord à cause de la solidité du régime syrien, mais aussi en raison de la confusion de la situation dans la région qui ressemble de plus en plus à une poudrière.
Ce qui est certain, c’est que les visiteurs libanais du président Assad rapportent tous sa certitude que le plus dur est passé pour la Syrie. Le fait qu’il reçoive des personnalités libanaises chaque jour se veut en soi un message à ce sujet.
Mais Mr Bardawil M.C , vous plaisantez ou quoi ? vous le faites exprès , ne me dites pas que vous n'êtes pas au courant que Rifaat, l'oncle de Bashar lui voue une haine viscérale, et qu'il fait partie du complot pour le déloger du pouvoir ? Remettez vos idées en place cher ami, si Rifat vend, cela pourrait s'interpréter par le fait qu'il sent sa fin à lui, cad la fin du complot contre Bashar, j'en sais rien, mais la logique veut que celui qui se sente menacé vende effectivement et les intérêts de Rifat sont loin d'être ceux de Bashar. Vous venez de tendre la perche comme un certain Abed qui exhibait le déficit énorme de 54.6 milliard du gouvernement passé en nous disant sans honte pour eux, retenez le bien.
04 h 56, le 07 octobre 2011