Des heurts ont opposé hier de jeunes Palestiniens à des soldats israéliens près de la prison militaire israélienne d’Ofer, en Cisjordanie, lors d’une manifestation pour les détenus palestiniens. Abbas Momani/AFP
« J’ai demandé à plusieurs responsables de l’État hébreu combien d’Israéliens ont été tués par des roquettes lancées depuis Gaza et la Palestine », a-t-il ainsi lancé à l’adresse d’un diplomate israélien en poste en Afrique du Sud (l’un des rares pays où les Palestiniens ont un représentant qui a rang d’ambassadeur) qui était intervenu pour critiquer le Hamas, et son contrôle de Gaza d’où sont lancées des roquettes contre le territoire israélien. « Je n’ai jamais pu avoir de réponse. Mais des dizaines de milliers de Palestiniens ont été tués par des bombes pleuvant d’Israël », a ajouté M. Erdogan, reprochant aux Israéliens l’usage de bombes aux phosphore contre Gaza en 2009. Avant de poursuivre : « Vous dormez la nuit tranquilles et en sécurité. Mais les Palestiniens ne voient pas la moindre trace de paix en Palestine. »
M. Erdogan a en outre accusé Israël de « terrorisme d’État » au Proche-Orient, et en particulier dans les territoires palestiniens. « Je considère aujourd’hui Israël comme une menace car il dispose de la bombe atomique », a-t-il ajouté, dénonçant une nouvelle fois l’État hébreu pour son raid militaire contre un navire humanitaire turc en route pour Gaza en mai 2010.
Par ailleurs, les Palestiniens ont engrangé hier une première victoire diplomatique dans leur quête d’une reconnaissance internationale d’un État, avec l’approbation à une forte majorité (40 voix sur 58) d’une recommandation à l’Unesco pour faire de la Palestine un membre à part entière de cette organisation.
Selon des sources au sein de l’organisation onusienne, quatre pays ont voté contre, dont les États-Unis, et 14 se sont abstenus, dont la France et l’Espagne. Or cette dernière a indiqué en soirée qu’elle allait voter oui lors de la conférence générale. Notons que la recommandation, initiée par le groupe des pays arabes, va être soumise au vote des États membres à la fin du mois. Dans la soirée, les USA ont appelé tous les États à « voter non », la représentante républicaine Kay Granger ayant été encore plus loin, menaçant d’arrêter la contribution financière américaine à l’agence. Pour Israël, cette demande « nie le plan de paix ».
À Ramallah, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki avait dénoncé peu avant le vote à l’Unesco « d’énormes pressions » contre la demande d’adhésion de la Palestine en les attribuant aux États-Unis et à Israël.
Dans le même temps, le président palestinien Mahmoud Abbas est arrivé à Strasbourg, où il doit s’exprimer aujourd’hui devant les parlementaires du Conseil de l’Europe, ayant indiqué qu’il « continuera à travailler » avec l’envoyé spécial du quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, malgré les vives critiques palestiniennes contre ce dernier.
(Source : agences)
Dénigré par les Européens, notre ami cherche à dorer son blason avec les pays Arabes, futurs marchés pour écouler ses produits, Et qu'est-il de plus facile que de vendre des mots en l'air aux pays Arabes aujourd'hui aux abois ? Quand aux actes, les fanfaronneries ne servent à rien. On attaque verbalement Israël, mais on n'ose pas dépasser les mots pour ne pas s'en séparer complètement. Si les marchés supposés échouent on a gardé toujours la porte ouverte pour un amical retour. Anastase Tsiris
07 h 08, le 06 octobre 2011