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Moyen Orient et Monde - Golfe

L’Iran derrière la poussée de violence chiite en Arabie saoudite ?

La situation était redevenue calme hier à Awamiya, dans l’est chiite de l’Arabie saoudite, où les troubles lundi soir ont fait 14 blessés, dont 11 policiers d’après les autorités saoudiennes qui ont mis en cause des « fauteurs de troubles » à la solde d’un pays étranger, dans une allusion voilée à l’Iran.
Ibrahim al-Mugaiteeb, président de l’organisation Human Rights First en Arabie saoudite, a cependant souligné que « c’est la première fois que des armes sont utilisées », indiquant que par le passé, des manifestants s’étaient bornés à « lancer des pierres et quelques cocktails Molotov » sur la police.
Une vidéo mise en ligne hier sur Internet montrait des groupes de jeunes masqués affrontant la police dans les rues de la localité, alors que le bruit des balles était clairement entendu. Une autre vidéo postée sur YouTube montrait des manifestants scandant « À bas Mohammad ben Fahd », fils de l’ancien roi Fahd ben Abdel Aziz et gouverneur de la province orientale, riche en pétrole, où se concentre la minorité chiite.
Dans ce contexte, le ministère saoudien de l’Intérieur a accusé dans un communiqué au ton extrêmement ferme des « fauteurs de troubles agissant à l’instigation d’un pays étranger visant à déstabiliser » le royaume d’avoir provoqué les affrontements. Les autorités vont « frapper d’une main de fer toute personne » qui chercherait à déstabiliser le royaume, a prévenu le ministère, affirmant que ces éléments perturbateurs devaient choisir « entre leur loyauté à leur pays, ou à cet État et sa “marjaïya” (la plus haute autorité religieuse chiite) ».

L’appel au calme de l’influent cheikh al-Nimer
Des analystes saoudiens voient ainsi la main de l’Iran dans ces violences. « L’Iran tente d’exporter ses problèmes, de se venger de ce qui s’est passé à Bahreïn et d’alléger la pression sur la Syrie », a ainsi estimé Anouar Eshki, directeur du Centre des études sur le Proche-Orient basé à Djeddah. Pour Abdel Aziz al-Sager, directeur du Centre des études pour le Golfe, les autorités saoudiennes ont « des preuves de l’implication de Téhéran et ont notamment intercepté des appels téléphoniques provenant d’Iran, ajoutant qu’il s’agit d’un message aux pays du Golfe (...) Téhéran va tenter de provoquer une escalade à Bahreïn et dans l’est de l’Arabie saoudite pour compenser la perte d’un allié stratégique », à savoir la Syrie.
Cheikh Nimer al-Nimer, un influent religieux chiite saoudien, a de son côté appelé les membres de sa communauté au calme en soulignant dans un prêche qu’il « n’est ni dans notre intérêt ni de nos coutumes » d’avoir recours à la violence « pour obtenir nos droits politiques et religieux ».
Notons que c’est la première fois que des troubles sont signalés dans l’est du royaume wahhabite depuis des manifestations à la mi-mars pour protester contre l’aide militaire saoudienne à la répression de la contestation dirigée par les chiites dans le royaume voisin de Bahreïn. L’entrée de troupes saoudiennes et d’autres pays du Golfe à Bahreïn avait provoqué une vive tension entre l’Iran, dont la population est à majorité chiite comme celle de Bahreïn, et l’Arabie saoudite.
(Source : AFP)
La situation était redevenue calme hier à Awamiya, dans l’est chiite de l’Arabie saoudite, où les troubles lundi soir ont fait 14 blessés, dont 11 policiers d’après les autorités saoudiennes qui ont mis en cause des « fauteurs de troubles » à la solde d’un pays étranger, dans une allusion voilée à l’Iran. Ibrahim al-Mugaiteeb, président de l’organisation Human Rights...
commentaires (5)

Une fois de plus, Pierre H. vous pariez trop sur l'avenir, je vous ai demande de me vendre votre boule de cristal, mais je comprend vous ne pouvez pas faire sans. La realite que je vois, c'est un occident qui se delite, yanky inclus, avec le coup de baton aux N.U des nouveaux puissants, et des strategies qui se forment ou vos idoles, bush pour peu dire, est l'artisan, mais sans le savoir ou l'avoir voulu tellement il est "absent", du reveil, le vrai reveil des opprimes celui qui fera boum en retour de manivelle dans sa face de rat.

Jaber Kamel

09 h 02, le 06 octobre 2011

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Commentaires (5)

  • Une fois de plus, Pierre H. vous pariez trop sur l'avenir, je vous ai demande de me vendre votre boule de cristal, mais je comprend vous ne pouvez pas faire sans. La realite que je vois, c'est un occident qui se delite, yanky inclus, avec le coup de baton aux N.U des nouveaux puissants, et des strategies qui se forment ou vos idoles, bush pour peu dire, est l'artisan, mais sans le savoir ou l'avoir voulu tellement il est "absent", du reveil, le vrai reveil des opprimes celui qui fera boum en retour de manivelle dans sa face de rat.

    Jaber Kamel

    09 h 02, le 06 octobre 2011

  • Moi, je crois que l'homme ne valait rien, Monsieur Hajjigeorgiou. Lui, aussi, comme de chez nous, il déclarait qu'il voyait des songes et des visions divins. C'est son entourage qui planifiait. Celui-là, il signait. Mais, le nouveau Moyen Orient est en formation quand même, hélas ! anarchique... Cordialement Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    09 h 00, le 06 octobre 2011

  • Ça va faire BOUM! A la fin le fameux nouveau Moyen Orient! C'est dire que Bush n’était pas finalement aussi stupide et bête que certains le pensaient! Quand a l'Iran très cher Kamel, elle a en effet beaucoup de problèmes et je ne parierais pas trop tôt sur sa capacité et sa force pour tenir a la pression économique et a celle de son peuple. Les Kurdes qui s'agite au nord lui donne du fil a retordre et cela risque aussi de faire boule de neige comme partout ailleurs d'ailleurs! Entre nous, plus ils s'occupent de s’entre-tuer, plus nous avons la paix chez nous. N'est ce pas le pied?

    Pierre Hadjigeorgiou

    07 h 46, le 06 octobre 2011

  • Si on commence à user de cet alibi, alors, dites-moi, pourquoi les Ben Saoud ne seraient pas derrière les troubles de Syrie ? Ou partout nous avons des citoyens qui revendiquent leur liberté et aspirent à la démocratie, ou partout nous avons des ingérences, des comploteurs et des vendus...Un point, c'est tout. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    05 h 59, le 06 octobre 2011

  • Et voilà la réponse du berger à la bergère, les ben saoud avaient été avertis, faut pas jouer au riche quand on a pas le sou, pas celui qui peut empêcher un peuple de sortir de sa situation de dominé à cause de sa religion ou de sa race. Les ben saoud ont montré les muscles au yemen, ce fut un échec, à Bahrein ils ne sont pas sortis de l'auberge, chez eux, il réaliseront combien un peuple asservi mais déterminé parce que refusant l'abrutissement d'une caste familiale engraissée par un occident vorace peut s'organiser, et trouver le ventre mou dans lequel il pourra s'enfoncer.

    Jaber Kamel

    04 h 55, le 06 octobre 2011

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