Le leader du parti Kataëb, Amine Gemayel, et le député et ex-ministre, Boutros Harb, ont critiqué mercredi l'incursion de l'armée syrienne à la frontière au niveau de la localité de Arsal. Des chars syriens avaient pénétré mardi dans le village de Arsal, situé dans le nord du Liban, et avaient ouvert le feu sur une usine désaffectée dont ils estimaient qu'elle pourrait être susceptible d'abriter des personnes armées.

M. Gemayel a qualifié cet acte de "grave violation de la souveraineté libanaise" qu'il ne faut "pas passer sous silence", a rapporté l’Agence nationale d’information. "Que signifie ce retour (de l’armée syrienne) au Liban de cette façon?" s'est-il interrogé. "L’État libanais doit exprimer sa position et informer l'opinion publique des démarches entreprises. La moindre des choses serait de convoquer l'ambassadeur syrien au Liban pour l'interroger sur cette affaire", a-t-il déclaré.

"Toute violation des frontières libanaises de la part de n'importe quel État est une atteinte à la souveraineté du Liban", a affirmé pour sa part M. Harb, selon l’Agence nationale d’information. Le député a expliqué que "l'incident de Arsal n'est pas le premier en son genre puisque de nombreuses agressions dans le nord du Liban l'ont précédé". Il a appelé le gouvernement "à convoquer immédiatement l'ambassadeur syrien en vue de lui faire parvenir la plainte pour que de tels incidents ne se répètent plus".