Bahreïn a interdit la tenue mardi d'une manifestation à l'appel du principal mouvement de l'opposition chiite qui entendait protester contre les condamnations à des peines de prison d'activistes pour leur participation à la contestation de février-mars. Le chef de la sécurité, le général Tarek Moubarak ben Daïna, a décidé de ne pas donner suite à une demande d'Al-Wafaq d'organiser une chaîne humaine à Manama, a indiqué l'agence officielle Bna. Il a justifié sa décision par le fait que la manifestation risquait de perturber le trafic automobile et de mettre en péril la sécurité des manifestants.
Al-Wefaq a protesté contre cette décision, la jugeant "illégale" et y voyant une "atteinte à la liberté d'expression".
Trente-six protestataires chiites, dont des étudiants, ont été condamnés lundi à de lourdes peines de prison par un tribunal spécial à Bahreïn.
Le 29 septembre, 20 médecins et membres du personnel de l'hôpital Salmaniya de Manama ont été condamnés à des peines allant de 5 à 15 ans de prison.
Le mouvement de protestation contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa, déclenché en février par les chiites, majoritaires dans le pays, a été violemment réprimé, avec une trentaine de morts et des arrestations de masse.
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