Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a démenti hier l’existence de menaces contre l’Escwa à Beyrouth. Les autorités libanaises, rappelle-t-on, avaient renforcé à la fin de la semaine dernière les mesures de sécurité autour de l’immeuble abritant les bureaux de l’Escwa (commission socio-économique des Nations unies pour l’Asie de l’Ouest).
Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel avait indiqué dans ce cadre que « les mesures de sécurité ont été renforcées autour de la Maison de l’ONU à Beyrouth, après que des responsables de la délégation eurent exprimé leurs craintes que se reproduise l’attaque ayant visé en août les bureaux de l’ONU au Nigeria ».
Un attentat-suicide a visé le 26 août les locaux des Nations unies à Abuja, tuant 23 personnes et blessant plus d’une centaine.
Cet attentat a été revendiqué par Boko Haram, une secte islamiste nigériane soupçonnée d’avoir des liens avec el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI).
Selon M. Charbel, des informations concordantes sur une menace d’attaque ont été recueillies par les services de sécurité de l’ONU et la police libanaise.
M. Charbel a ajouté avoir évoqué cette question avec la secrétaire exécutive de l’Escwa, Rima Khalaf, et le coordinateur des NU au Liban, Michaël Williams, à la veille de son départ du Liban justifié par la fin de sa mission. Le ministre a toutefois refusé de donner de plus amples détails sur l’identité de la partie qui a proféré les menaces ou les raisons derrière ces menaces.
Un grand nombre d’employés à l’Escwa ont été priés de ne pas venir aux bureaux jusqu’à nouvel ordre et de travailler de leurs maisons, a indiqué à l’AFP un responsable à l’Escwa qui a requis l’anonymat.
Rappelons que l’Escwa a proposé il y a quelques jours comme mesures sécuritaires de bloquer la rue publique adjacente au siège de l’ONU, proposition qui a été avalisée par les services de l’ordre. Le ministre a tenu à assurer à ce propos que « toutes les mesures nécessaires ont été prises pour protéger le siège des NU ».