Les bureaux de vote ont connu une faible affluence samedi à l'occasion du deuxième tour des élections législatives partielles. Hamad I Mohammed/
L'élection est destinée à remplacer au Parlement doté de 40 sièges les 18 députés d'al-Wefaq qui avaient démissionné pour protester contre la répression à la mi-mars par la dynastie sunnite d'un mouvement de contestation, mené par des chiites et en partie inspiré par le "Printemps arabe".
Les bureaux de vote, ouverts à 08H locales (05H GMT) devaient fermer à 20H locales (17H GMT).
Au bureau de vote de Sehla (la plus grande circonscription), moins d'une dizaine de votants se sont présentés en 20 minutes, selon un témoin. Le panneau d'affichage invitant les électeurs à voter, situé à l'entrée de l'école, était éventré. Dans une autre circonscription, dans le village chiite de Sanabes, un seul votant s'est présenté en vingt minutes.
Il y avait un peu plus de monde dans les bureaux de vote ouverts par les autorités hors des zones chiites, destinés à permettre aux électeurs de voter sans être reconnus. "Il y a un processus démocratique dans notre pays depuis quelques années et j'en profite pour voter. Ma femme a décidé de rester à la maison, c'est son choix. Évidemment si al-Wefaq était là ce serait mieux, mais je comprends leur décision de boycotter", a dit Khaled Ibrahim, un employé de 48 ans.
"Si al-Wefaq était là, je ne me serais pas présenté", a affirmé pour sa part Ali el-Haddad, qui se présente en indépendant à Sehla, tout en assurant que le mouvement chiite n'avait fait "aucune pression" sur lui pour qu'il se retire. "Si je gagne je vais essayer de convaincre le gouvernement de libérer les prisonniers politiques et de réintégrer les gens qui ont perdu leur emploi durant la crise", a-t-il encore dit.
Le premier tour avait été marqué par une faible participation et s'était tenu dans un climat de vive tension avec des tentatives de manifestations de chiites, majoritaires parmi la population locale, dispersées par la police.
Le climat s'est encore alourdi avec la condamnation cette semaine par un tribunal d'exception d'un manifestant pour avoir tué un policier, et la condamnation à des peines de 5 à 15 ans de prison de 20 médecins et infirmiers, pour avoir tenté de renverser le régime. Ces condamnations, intervenues au lendemain de la confirmation de la peine de prison à perpétuité pour sept dirigeants de l'opposition chiite, ont été dénoncées par la communauté internationale.
L'élection est destinée...
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