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À La Une - Dans la presse

Du haut de ses 16 ans, une Libano-australienne s'oppose à un mariage forcé

Ses parents voulaient qu’elle épouse un Libanais "qu’elle avait rencontré une seule fois".

L'adolescente s’est tournée vers la justice lorsque ses parents "ont organisé le mariage" malgré son refus.

Une Australienne d’origine libanaise âgée de 16 ans a eu le courage en avril de recourir à la justice pour empêcher ses parents de l’obliger à "épouser un homme qu’elle avait rencontré une seule fois". La jeune fille, à qui le tribunal de Sydney a donné le pseudonyme de Ms Madley, s’est tournée vers la justice lorsque ses parents "ont organisé le mariage malgré le fait qu’elle leur ait dit qu’elle ne voulait pas aller au Liban et épouser" l’homme qu’ils avaient choisi pour elle, rapporte le Sydney Morning Herald, aujourd'hui.

 

Une décision adoptée en avril par le juge fédéral Joe Harman, "mais publiée cette semaine", interdit aux parents de Ms Madley de l’obliger à voyager. Le nom de la jeune fille a, en outre, été communiqué à tous les aéroports du pays, en attendant que son passeport soit remis au tribunal. "Aucun parent n’a le droit d’obliger son enfant à se marier contre sa volonté", a souligné le magistrat, qui a relevé que ne pas arrêter ce mariage aurait pu avoir des conséquences pyschologiques pour la jeune fille.

 

Le juge Joe Harman a également tenu à souligner le "courage" de la jeune fille qui s’est tournée vers la justice pour faire face à ses parents. Il a cependant indiqué que l’adolescente avait peur de la réaction de ses parents. Le fait qu’elle ait eu recours à la justice "peut être perçu comme irrespectueux envers ses parents et comme une désobéissance", a-t-il déclaré. Il a affirmé "avoir ordonné à sa mère et à son père de ne pas la frapper, la harceler, la menacer ou l’intimider ou lui poser des questions sur la procédure juridique".

 

Le juge a également indiqué que si la jeune fille est quand même forcée de se marier, alors le mariage sera considéré comme illégal en Australie, car selon les lois internationales, les deux parties doivent être consentantes pour qu’un mariage ait lieu.

 

Un article du Daily Telegraph australien affirme que ce n’est pas la première fois qu’une fille forcée à voyager au Liban pour se marier a recours à la justice. L’année dernière, des parents australiens d’origine libanaise se sont vus interdits d'emmener leur fille de 17 ans au Liban pour un mariage forcé, assure le journal.

 

De manière générale, souligne le Sydney Morning Herald, les mariages forcés en Australie sont devenus rares. Selon une doctorante à l’Université de Sydney, Ghena Krayem, qui a fait une étude sur les mariages forcés au sein de la communauté musulmane en Australie, "les mariages forcés relèvent du passé". Et ce notamment parce que les chefs religieux ne le recommandent pas. "Selon la loi islamique, le consentement est absolument nécessaire pour que le mariage soit valide", affirme Mme Krayem.

Une Australienne d’origine libanaise âgée de 16 ans a eu le courage en avril de recourir à la justice pour empêcher ses parents de l’obliger à "épouser un homme qu’elle avait rencontré une seule fois". La jeune fille, à qui le tribunal de Sydney a donné le pseudonyme de Ms Madley, s’est tournée vers la justice lorsque ses parents "ont organisé le mariage malgré le fait qu’elle leur ait dit qu’elle ne voulait pas aller au Liban et épouser" l’homme qu’ils avaient choisi pour elle, rapporte le Sydney Morning Herald, aujourd'hui.
 
Une décision adoptée en avril par le juge fédéral Joe Harman, "mais publiée cette semaine", interdit aux parents de Ms Madley de l’obliger à voyager. Le nom de la jeune fille a, en outre, été communiqué à tous les aéroports du pays, en attendant que son passeport soit...
commentaires (10)

Tasso , voilà l'erreur, la stigmatisation, il ne s'agit pas d'arabes ni de musulmans, mais d'éducation et d'acceptation de l'autre. Et dans ces cas là il y a autant de fautifs de tous les bords.

Jaber Kamel

14 h 39, le 01 octobre 2011

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Commentaires (10)

  • Tasso , voilà l'erreur, la stigmatisation, il ne s'agit pas d'arabes ni de musulmans, mais d'éducation et d'acceptation de l'autre. Et dans ces cas là il y a autant de fautifs de tous les bords.

    Jaber Kamel

    14 h 39, le 01 octobre 2011

  • Kamel, si tous les Arabes , je ne dis pas musulmans comme certains penseraient mais tous les Arabes, pouvaient penser comme toi, à commencer par les gouverneurs envers leurs peuples, avant les parents envers leurs enfants, nous n'aurions pas eu des "printemps" sanglants. Amitiés Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    10 h 54, le 01 octobre 2011

  • Sans être père fouettard, mais par réflexe je disais à ma fille de 13 ans que si elle n'en faisait qu'à sa tête, je lui réservais une correction dont elle s'en souviendra (sans intention de le faire ), elle me sort illico presto qu'elle appellerai la gendarmerie en me communiquant le numéro de telephone de mémoire. Ca m' a refroidit , elle avait raison, elle a ses droits faut en tenir compte quand on fait le choix de l'éduquer à l'endroit où on choisi de le faire.

    Jaber Kamel

    06 h 17, le 01 octobre 2011

  • Les parents de cette jeune fille n'ont rien compris malgré leur immigration mais heureusement qu'elle fait partie de cette nouvelle génération qui elle a tout compris, qui sait tenir bon face à l'injustice et surtout surtout qui sait dire NON quand leur liberté et dignité sont mises en cause. Marie Jose Malha.

    Marie Jose Malha

    02 h 18, le 01 octobre 2011

  • Cher Ali, et c'est ça la démocratie. Nous sommes amis même si nos idées, sur certains sujets, diffèrent. Dans l'échange d'idées, certains peuvent nous convaincre, comme nous pouvons convaincre certains, si nos avis sont justes. Cordialement Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    02 h 07, le 01 octobre 2011

  • Merci bien cher Anastase! En vous je découvre un "chic type" malgrès nos naturelles différences de points de vue sur certains arguments.

    Ali Farhat

    16 h 03, le 30 septembre 2011

  • Cher Ali, je vous félicite pour votre mot aux parents de la jeune fille. Vous êtes vraiment un homme honnête. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    15 h 42, le 30 septembre 2011

  • Il faut absolument saluer le courage de cette fille qui a défendu ses propres dignité et vie de femme par elle-même, contre ceux qui hélas avait le devoir de la protéger, et comprendre combien cela a pu être difficile pour elle prendre une décision pareille. Pour éviter ce drame, elle doit probablement en vivre un autre, celui de se voir rejeté par ceux qu'elle a osé contredire et qui représentent ses racine traditionnelles, avec les instrumentes des lois modernes locales. Je demande à ses parents s'ils nous lisent, de ne pas la rejeter et de chercher à la punir mais de comprendre la difficulté de son geste et d'écouter son cri de refus de l'imposition qu'il faut qu'ils laissent derrière eux et de continuer à l'aimer car elle a plus que jamais besoin d'eux...oui..EUX!!! Sil vous plait, chers parents.... besoin d'eux...oui..EUX!!! S'il vous plait, chers parents....

    Ali Farhat

    14 h 14, le 30 septembre 2011

  • - - En voilà une bonne publicité pour le Liban et tous les Libanais du monde ! On avait l'habitude d'entendre ce genre de pratiques moyenâgeuses , sur les Arabes du Maghreb , du Golfe ou bien du Pakistan , du Bangladesh , ou pays Africains , nous voilà maintenant faire partie de cette brochette de pays tiers-mondistes et arriérés , parce que quelques familles fanatisées , ont voulu que ça soit ainsi .. Ce que je reproche aux autorités Australiennes , c'est de ne pas citer le vrai nom de cette famille qui salit tout un pays par ces pratiques d'un autre âge . En tout cas , bravo à cette jeune fille qui a compris les valeurs occidentales et les a fait siennes , malgré le fanatisme de ses parents qui salissent tout un pays et toute une population . Ils n'ont rien compris à la civilisation malgré leur immigration en Australie .

    JABBOUR André

    09 h 33, le 30 septembre 2011

  • Bravo à cette fille.

    Robert Malek

    07 h 54, le 30 septembre 2011

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