"Face à la répression exercée sans relâche contre la population par les forces de sécurité syriennes, le Conseil fédéral (gouvernement) a décidé de durcir davantage les sanctions prononcées à l'encontre de la Syrie", indiquent les autorités helvétiques dans un communiqué.
Les nouvelles mesures entrent en vigueur samedi.
Les contrats déjà conclus pourront encore être exécutés jusqu'au 15 novembre et devront être déclarés auprès du ministère de l'Economie.
Berne précise que les nouvelles interdictions n'auront pas de conséquences sur l'approvisionnement de la Suisse qui n'a plus importé de pétrole ni de produits pétroliers en provenance de Syrie depuis plusieurs années.
La dernière importation, portant sur une valeur de 4 millions de francs (3,2 millions d'euros, selon le cours actuel), remonte à 2005.
L'actuelle ordonnance instituant des mesures à l'encontre de la Syrie contient un embargo sur les biens d'équipement militaires, une interdiction de livrer des biens susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, ainsi que des sanctions financières et des restrictions de déplacement visant 54 personnes physiques ainsi que 12 entreprises et entités.
Ces sanctions financières ont permis le gel en Suisse de valeurs patrimoniales d'un montant de quelque 45 millions de francs (36,9 millions d'euros).
Le durcissement des sanctions suisses intervient alors que l'Union européenne doit aussi imposer dès samedi de nouvelles sanctions contre le régime Assad comprenant l'interdiction d'investir dans le secteur pétrolier et d'alimenter la banque centrale en pièces et billets, selon des diplomates.
Sur le terrain, les forces du régime essayent toujours d'étouffer la contestation.
Plus de 2.700 personnes ont été tuées dans la répression en Syrie depuis le début de la révolte le 15 mars, selon le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
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