Interrogé sur le fait de savoir si M. Abbas présenterait cette demande lors de cette rencontre, annoncée peu auparavant par des responsables de l'ONU, l'ambassadeur, Riyad Mansour, a répondu par l'affirmative.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat avait auparavant confirmé jeudi que M. Abbas déposerait vendredi la demande d'admission d'un Etat de Palestine à l'ONU "malgré toutes les pressions", en particulier américaines, pour l'en dissuader.
Le président américain Barack Obama a récusé mercredi à la tribune de l'ONU comme un "raccourci" illusoire la demande palestinienne à laquelle les Etats-Unis comptent opposer leur veto au Conseil de sécurité si nécessaire.
"Puis le président Abbas rentrera pour étudier les options des Palestiniens lors d'une réunion avec la direction palestinienne, notamment l'initiative présentée par le président Nicolas Sarkozy", a indiqué M. Erakat.
Le président français a appelé mercredi l'Assemblée générale à accorder à la Palestine le "statut intermédiaire d'Etat observateur" à l'ONU, parallèlement à des négociations israélo-palestiniennes pour parvenir à un accord de paix "définitif" d'ici un an.
Les Palestiniens comptent obtenir "plus que les neuf voix" sur 15 nécessaires au Conseil de sécurité pour valider une demande d'adhésion, a affirmé à l'AFP le conseiller diplomatique de M. Abbas, Majdi al-Khaldi.
"Trois des membres du Conseil de sécurité sont sous pression des Américains" pour voter contre et éviter ainsi aux Etats-Unis de devoir utiliser leur veto, a-t-il précisé, citant "la Bosnie, le Gabon et le Nigeria", qui font tous trois partie des plus de 120 pays ayant reconnu l'Etat de Palestine.