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Moyen Orient et Monde - ONU

Diatribe d’Ahmadinejad contre les Occidentaux, qui quittent la salle

Aucun mot sur la démarche de Abbas pour l’admission d’un État de Palestine.

La délégation libanaise, l’une des rares à n’avoir pas quitté la salle pendant le discours, hier à l’ONU, de Mahmoud Ahmadinejad. Eric Thayer/Reuters

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s’est livré hier devant l’Assemblée générale de l’ONU à une nouvelle diatribe antioccidentale qui, comme les années précédentes, a provoqué le départ des délégations des États-Unis et de l’Union européenne.
La délégation américaine est partie alors que le président iranien condamnait vivement le rôle de Washington dans les guerres et dans la crise financière, demandant aux puissances occidentales de payer des réparations pour l’esclavage. Les délégations de l’UE se sont levées à leur tour, d’un commun accord, en signe de protestation, lorsqu’il a mis en cause les Européens. Quant à Israël, il a naturellement fustigé cette déclaration.
« Il s’agissait d’une position coordonnée de l’UE lorsque le président iranien a mis en cause les pays européens pour leur » soutien au sionisme « et fait référence à l’Holocauste », a indiqué la mission française auprès de l’ONU, qualifiant le discours d’ « inacceptable ».
Dans ses propos, M. Ahmadinejad a comme d’habitude jeté le doute sur les origines de l’Holocauste, ainsi que sur les attentats du 11 septembre 2001 qu’il a qualifiés de « mystérieux », critiquant les États-Unis pour avoir tué leur commanditaire Oussama Ben Laden plutôt que de le traduire en justice. « L’hypocrisie et la tromperie sont permises pour garantir leurs intérêts et leurs objectifs impérialistes », a-t-il dit au sujet des Occidentaux.
Le président iranien n’a pas dit un mot sur la démarche des Palestiniens visant à obtenir l’admission d’un État de Palestine à l’ONU, question qui domine cette année le grand rendez-vous rituel des chefs d’État ou de gouvernement des États membres.
Il n’a rien dit non plus sur le nucléaire, alors qu’il avait annoncé peu auparavant que l’Iran était prêt sous condition à arrêter sa production d’uranium faiblement enrichi, ce que la communauté internationale réclame depuis des années. « S’ils nous donnent de l’uranium enrichi à 20 % dès cette semaine, nous cesserons d’enrichir de l’uranium à 20 % dès cette semaine. Nous (en) voulons uniquement pour notre consommation intérieure », avait assuré M. Ahmadinejad dans un entretien publié hier par le New York Times.
Comme chaque année, la présence à New York du président iranien s’accompagne de manifestations d’hostilité dans la ville. Des protestataires ont installé un « conseil de guerre » dans une chambre du luxueux hôtel Warwick où il est descendu. Le groupe « Unis contre l’Iran nucléaire » (United Against Nuclear Iran, UANI), dénonce notamment en lui « le partenaire silencieux d’el-Qaëda ».

Le bouclier de l’OTAN
Sur un autre plan, le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi, cité par l’agence officielle IRNA, a affirmé que le bouclier antimissile de l’OTAN, dont la Turquie a accepté d’héberger les radars, vise avant tout à protéger Israël et constitue une « menace » pour l’Iran. « L’installation de ce système de radar vise à défendre le régime sioniste, qui est en chute libre et que l’Amérique doit protéger directement », a-t-il accusé. « Nous ne permettrons à aucune force étrangère de menacer nos intérêts, et nous répondrons fermement à toute menace », a ajouté le ministre iranien, qui participait aux cérémonies marquant le 31e anniversaire du déclenchement par les forces irakiennes de la guerre Iran-Irak (1980-88).
Il faut rappeler que la décision d’Ankara, avec qui Téhéran essaye de développer ses relations politiques et économiques, a été très vivement critiquée par les dirigeants iraniens.

Clandestins vs trafiquants : 14 victimes
Sur un tout autre plan, quatorze personnes ont été tuées ou blessées hier dans le sud-est de l’Iran lors d’une collision entre une voiture particulière où un passeur avait entassé onze immigrants clandestins et une autre bourrée d’essence de contrebande, a indiqué l’agence Fars, qui précise que l’accident a provoqué un incendie qui a fait neuf morts (sept des douze occupants de la voiture de clandestins et les deux trafiquants d’essence, brûlés vifs) et cinq blessés.
La province du Sistan-Baloutchistan, pauvre et peu peuplée, frontalière du Pakistan et de l’Afghanistan, est le lieu d’innombrables trafics en tout genre, notamment de drogue.

(Source : agences
et rédaction)
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s’est livré hier devant l’Assemblée générale de l’ONU à une nouvelle diatribe antioccidentale qui, comme les années précédentes, a provoqué le départ des délégations des États-Unis et de l’Union européenne.La délégation américaine est partie alors que le président iranien condamnait vivement le rôle de Washington dans les guerres et dans la crise financière, demandant aux puissances occidentales de payer des réparations pour l’esclavage. Les délégations de l’UE se sont levées à leur tour, d’un commun accord, en signe de protestation, lorsqu’il a mis en cause les Européens. Quant à Israël, il a naturellement fustigé cette déclaration.« Il s’agissait d’une position coordonnée de l’UE lorsque le président iranien a mis en cause les pays...
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