Pour Michael Freund, qui dirige une association aidant les Juifs à émigrer en Israël, "en reconnaissant les revendications palestiniennes sur [la Cisjordanie et Jérusalem-Est], les membres de l’organisation mondiale rejettent nécessairement celles des Juifs. C’est aussi une façon de déclarer que la présence juive sur notre terre ancestrale est illégale et interdite". "Toute nation qui vote en faveur de la Palestine, vote contre le pays d’Israël et le peuple d’Israël. Quelle ironie : pendant 2000 ans, les nations du monde ont dit que les Juifs devaient partir, retourner sur la terre qui leur appartient. Maintenant que nous l’avons à peine fait, ils nous disent une fois de plus de bouger et de faire de la place pour quelqu’un d’autre", ajoute-t-il, avant de conclure : "Nous sommes ici pour rester. Habituez-vous à ça".
Mais utiliser l’Histoire peut aussi mener à des conclusions opposées, comme le démontre l’article signé par Gideon Levy dans le Haaretz. Pour lui, la situation est comparable à 1948. "Les Palestiniens sont les nouveaux Juifs et leurs leaders sont incroyablement similaires aux anciens leaders sionistes. […] Le groupe palestinien qui va maintenant à l’ONU doit rappeler aux Israéliens le groupe sioniste qui s’est tourné vers la même organisation il y a 64 ans. Oui, il y a des différences […]. Ils sont maintenant les faibles contre les forts", analyse-t-il. Cette comparaison historique l’amène à une conclusion : "Les Palestiniens ont saigné pendant 63 ans et payé le prix de la fatale erreur de l’opposition de leurs dirigeants au plan de partition de 1947. Les Israéliens ne doivent pas maintenant avoir de regrets pour les 63 ans à venir et payer un prix élevé pour leur opposition obstinée et étonnante au plan de partition de 2011".
Également en faveur de l’action diplomatique entamée par l’Autorité palestinienne, Ron Ben-Yishai, journaliste en charge des questions de défense sur Ynetnews.com, se tourne surtout vers l’avenir. Il affirme que "la décision de M. Abbas de se tourner vers le Conseil de Sécurité dans les circonstances actuelles est un coup qui permet de briser une impasse et qui rendra un grand service aux Palestiniens dans le futur". En obtenant la reconnaissance de l’Assemblée Générale, M. Abbas, qui réalise "un coup brillant", "se garantit une meilleure position de départ pour les futures négociations avec Israël", analyse-t-il. De plus, cela "minimise les risques d’une autres Intifada violente", tout "en garantissant un répit vital d’au moins quelques mois".
***********
Pour Olmert, la "paix maintenant, ou jamais"
"La paix maintenant ou jamais", écrit Ehud Olmert, ancien Premier ministre israélien, dans une tribune parue hier dans le New York Times. "Un clash diplomatique inutile entre Israël et les Palestiniens est en train de prendre forme à New York, et il sera néfaste aussi bien pour Israël que pour l'avenir du Proche-Orient", prédit-il. Ehud Olmert assure croire "qu’une solution basée sur deux États est le seul moyen d’assurer un Proche-Orient plus stable et de garantir la sécurité d’Israël et le bien-être qu’il désire". Pour cela, "les paramètres d’un accord sont bien connus et ont déjà été mis sur la table" en 2008, lorsqu’il était au pouvoir. "Ces paramètres n’ont jamais été formellement refusés par M. Abbas et ils devraient être de nouveau mis sur la table", affirme-t-il. Car "Israël n’a simplement plus le luxe de perdre plus du temps en retardant une solution", s’inquiète l’ancien Premier ministre. En effet, si "le Printemps arabe a changé le Proche-Orient", il risque aussi d’isoler Israël. Le pays doit "renforcer ses accords avec l'Égypte et la Jordanie", mais aussi avec la Turquie, qui "n’est pas un ennemi d’Israël", assure-t-il.
Pour Michael Freund, qui dirige une association aidant les Juifs à émigrer en Israël, "en reconnaissant les revendications palestiniennes sur [la Cisjordanie et Jérusalem-Est], les membres de l’organisation mondiale rejettent nécessairement celles des Juifs. C’est aussi une façon de déclarer que la présence juive...