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À La Une - Israël

Shelly Yacimovich, nouvelle chef du Parti travailliste, appelle à "reconstruire l'Etat"

Une femme à la tête du parti pour la seconde fois de son histoire.

Shelly Yacimovich déposant son bulletin de vote, hier, à Tel Aviv. Jack GUEZ/

L'ex-journaliste Shelly Yacimovich s'est imposée mercredi soir à la tête du Parti travailliste israélien en battant au second tour des primaires l'ancien dirigeant syndicaliste Amir Peretz. Shelly Yacimovich a obtenu cette victoire avec 54% des suffrages exprimés des adhérents du parti contre 46% à M. Peretz, selon le dépouillement quasi définitif des suffrages exprimés, a indiqué la radio publique israélienne. Mme Yacimovich a recueilli 22.299 voix contre 18.769 à M. Peretz, soit un avantage de 3.530 voix à la nouvelle présidente du Parti travailliste, a annoncé Raanan Cohen, président de la commission électorale.
Sans attendre ces résultats définitifs, M. Peretz a téléphoné à sa rivale pour la féliciter de sa victoire et l'assurer de sa coopération, a indiqué un de ses proches. C'est paradoxalement M. Peretz qui a parrainé en 2006 l'entrée en politique de la nouvelle présidente du parti travailliste, et tous deux devront à présent coopérer après s'être livrés à une âpre bataille.
Commentant ces résultats, Yitzhak Herzog, un des dirigeants travaillistes, a affirmé qu'"ils révèlent que le parti est divisé et qu'il devra surmonter cette situation en s’unifiant pour redevenir un acteur consistant sur la scène politique".

Coqueluche des médias, et soutenue par Ofer Eini, le secrétaire général de la puissante centrale syndicale Histadrout, Mme Yacimovich a recueilli la plupart de ses suffrages dans les grandes villes, surtout dans le nord du pays, ainsi que dans les kibboutzim (collectivistes), ont indiqué les experts. Son rival a été appuyé par les villages coopératifs, les localités pauvres du sud, les Arabes et les Druzes d'Israël.
C'est la seconde fois dans son histoire que le parti travailliste nomme une femme à sa direction. Après le décès soudain du Premier ministre Levi Eshkol en 1969, il avait confié ses fonctions à Golda Méir (1969-1974).

 

Après l'annonce de sa victoire, la nouvelle présidente des Travaillistes a exhorté ses compatriotes à "reconstruire l'Etat". "Je veux appeler tous ceux qui croient en nos valeurs à rejoindre le parti. Le Parti travailliste est le parti qui a construit l'Etat, le temps est venu de le reconstruire", a déclaré Mme Yacimovich. Elle a par ailleurs appelé le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu à "reconnaître un Etat palestinien aux côtés d'Israël à l'issue de négociations".


Mère célibataire âgée de 51 ans, cette ancienne journaliste entrée en politique il y a à peine six ans, a fait une carrière météorique en se voulant le porte-drapeau au Parlement de la lutte contre les injustices sociales. Mais, elle ne s'est jusqu'ici pas prononcée sur des questions clés et controversées, comme les conditions d'un règlement de paix avec les Palestiniens. Et elle s'est aussi abstenue de critiquer la colonisation juive en Cisjordanie occupée, au grand dam de la mouvance plus à gauche du parti.


Sous sa direction, le Parti travailliste obtiendrait aujourd'hui pas moins de 22 députés à la Knesset en cas d'élections législatives, selon un sondage publié début de semaine. Il mordrait à la fois sur la base électorale du parti centriste Kadima de Tzippi Livni, et celle du Likoud (droite) de M. Netanyahu. Les Travaillistes reviendraient ainsi sur le devant de la scène politique, après avoir enregistré aux dernières législatives en février 2009 leur pire score historique avec 13 mandats seulement. Leur influence s'est réduite comme peau de chagrin en janvier 2011 quand leur ex-chef, le ministre de la Défense Ehud Barak, a fait scission pour fonder avec quatre députés un petit parti centriste afin de rester dans la coalition gouvernementale de droite de Benjamin Netanyahu.
Les Travaillistes ont fondé l'Etat d'Israël en 1948 et l'ont dirigé sans partage jusqu'à la victoire du chef historique de la droite Menahem Begin en 1977. Depuis lors, ils ont le plus souvent été à la traîne dans des coalitions de droite, hormis quelques exceptions avec Yitzhak Rabin (1974-77, et 1992-95), Shimon Peres (1984-86, et 1995-96) et Ehud Barak (1999-2001).

L'ex-journaliste Shelly Yacimovich s'est imposée mercredi soir à la tête du Parti travailliste israélien en battant au second tour des primaires l'ancien dirigeant syndicaliste Amir Peretz. Shelly Yacimovich a obtenu cette victoire avec 54% des suffrages exprimés des adhérents du parti contre 46% à M. Peretz, selon le dépouillement quasi définitif des suffrages exprimés, a indiqué la radio publique israélienne. Mme Yacimovich a recueilli 22.299 voix contre 18.769 à M. Peretz, soit un avantage de 3.530 voix à la nouvelle présidente du Parti travailliste, a annoncé Raanan Cohen, président de la commission électorale.Sans attendre ces résultats définitifs, M. Peretz a téléphoné à sa rivale pour la féliciter de sa victoire et l'assurer de sa coopération, a indiqué un de ses proches. C'est paradoxalement M. Peretz...
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