Sollicité par une journaliste qui lui demandait son avis sur la proposition formulée par M. Sarkozy plus tôt à la tribune de l'ONU d'offrirt un statut intermédiaire d'Etat observateur à la Palestine afin de désamorcer la crise actuelle, M. Obama s'est contenté de répondre, en français dans le texte, "bonjour".
Relancé par une autre journaliste, M. Obama est passé à l'anglais pour affirmer: "pas de commentaire".
Auparavant, M. Obama avait estimé que le partenariat entre Paris et Washington avait "été mis en évidence par le travail extraordinaire que nous avons fait ensemble en Libye", un mois après la chute du régime de Mouammar Kadhafi face à l'avancée des rebelles soutenus par les frappes de l'Otan.
"Je veux remercier le président Sarkozy pour son esprit de décision", a ajouté le dirigeant américain.
M. Obama a aussi affirmé que la coopération entre Washington et Paris dans le dossier ivoirien avait permis "d'installer au pouvoir le dirigeant dûment élu de ce pays", Alassane Ouattara, après la capture en avril du président sortant Laurent Gbagbo qui refusait de reconnaître les résultats de la présidentielle de novembre 2010.
Le président américain a également évoqué la nécessité pour son pays et la France de coordonner leurs efforts dans la résolution du conflit israélo-palestinien et les tentatives de relancer "une économie qui est encore bien trop fragile".
M. Sarkozy a proposé mercredi "un changement de méthode" pour réussir la paix au Proche-Orient, offrant un statut "intermédiaire (...) d'Etat observateur" à l'ONU pour la Palestine, et "un accord définitif" de paix en un an.
Il a aussi mis en garde les Palestiniens et les Etats-Unis contre un bras de fer au Conseil de sécurité, prévenant qu'un veto américain contre la démarche palestinienne visant à obtenir l'admission d'un Etat de Palestine à l'ONU "risquerait de déclencher un cycle de violence au Proche-Orient".