Le président de la République, le général Michel Sleiman, tenu au courant, a appelé de New York où il se trouve le ministre de l’Intérieur, le général Marwan Charbel. Pour le féliciter et le prier de transmettre ses congratulations et ses remerciements au directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, ainsi qu’à tout le département. Le président n’a pas manqué non plus de mentionner, dans son hommage, le chef des SR, le colonel Wissam el-Hassan, bête noire du CPL.
De son côté, le président du Conseil Nagib Mikati, qui a toujours refusé l’éviction par vindicte prosyrienne d’el-Hassan, et le transfert de Rifi, a rencontré les deux hommes, pour les féliciter. Après avoir appelé, lui aussi, le ministre de l’Intérieur, le général Charbel, à cette même fin. Ce dernier a lui-même rendu hommage aux FSI et à leurs SR, pour leur enquête serrée sur les terroristes, et pour sa conclusion sur le terrain.
Le ministre doit rencontrer Rifi et el-Hassan pour leur répéter ses félicitations. Mais surtout pour discuter avec eux des moyens à mettre en œuvre contre les kidnappeurs et les cellules terroristes. Ainsi que pour combattre la criminalité ordinaire galopante, due en partie à la propagation des armes individuelles. Afin que le Liban reste stable, la sécurité étant plus que jamais une ligne rouge.
La traque
La traque des quatre rançonneurs en fuite se poursuit sur un rythme intensifié. Ils sont accusés d’avoir enlevé les sept Estoniens et tué le caporal Sabri, ainsi qu’un officier, antérieurement, toujours dans la Békaa. Ils ont aussi à leur actif des attaques contre des patrouilles de gendarmes ou de soldats. Des perquisitions sont effectuées partout, et l’opération donne lieu à une coopération étroite entre les FSI et les SR de l’armée. Les SR de la police compilent les informations et assurent la coordination entre les deux institutions sécuritaires.
Un élément à souligner : c’est la rançon élevée, plusieurs millions de dollars semble-t-il, reçue pour la libération des Estoniens qui a porté la bande à en faire son métier, pour ainsi dire. Et à vouloir recommencer, plutôt que de courir derrière des objectifs idéologiques ou politiques. Pour capturer des étrangers, Occidentaux notamment. En mettant à contribution des groupuscules armés, des cellules dormantes, çà ou là, avec partage des butins à la clé.
Selon des rapports sécuritaires qualifiés, la bande avait fait piéger dix voitures, pour des attentats d’intimidation. Elle projetait des assassinats d’avertissement, en quelque sorte, et ciblait notamment des enfants de responsables.
Le Conseil des ministres en avait été avisé par le ministre de l’Intérieur et lui avait donné carte blanche pour ses plans opérationnels, développés avec la coopération du commandement de l’armée. Le général Charbel assure que la situation sécuritaire est bien sous contrôle. Mais il répète qu’il est en manque d’effectifs. Et que, dès lors, la police n’est pas en mesure d’assumer ses responsabilités à cent pour cent, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Le président du Conseil soutient et encourage les forces de l’ordre, en martelant que la sécurité est une ligne rouge. Surtout, notent les observateurs, que des groupements activistes, constituant une cinquième colonne, cherchent à plonger le Liban dans l’anarchie, en marge des événements de Syrie.
Et Kamel, en ce qui concerne Abbas et les Palestiniens, j'ai résumé les choses comme suit : De propriétaire, je comprends qu'on devienne co-propriétaire, mais devenir locataire et mendiant dans son propre pays, je ne le comprends pas. Anastase Tsiris
13 h 31, le 22 septembre 2011