Mona (au centre) avec des pensionnaires d’Amour et Partage dans la salle à manger de la maison de Beit Méry.
C’est grâce aux fonds récoltés lors de ce type de soirée qu’il est possible de faire vivre le projet Amour et Partage
L’association a été créée à l’initiative de Salah Bou Raad il y a huit ans. Installée dans un premier temps à Nabaa, l’association est depuis cinq ans dans le village de Beit Méry.
« C’est plus calme qu’avant et nos pensionnaires sont très heureux », note la bénévole.
Ce petit immeuble orangé de trois étages pourrait passer inaperçu, mais grâce aux portraits de Mère Teresa, de l’abbé Pierre et de sœur Emmanuelle, il est difficile de passer devant sans le
remarquer.
Une vingtaine de personnes, âgées de 66 à 100 ans, vivent ensemble, sans distinction de religion ou d’origine sociale, dans cet immeuble. Une équipe de six personnes fait fonctionner cette grande maison 24 heures sur 24 : linge, cuisine, ménage, toilette, médicaments, tout est fait pour que les pensionnaires se sentent chez eux.
« On recueille ici des accidentés de la vie, des gens qui n’avaient plus de famille et qui, sans cette association, seraient dehors », raconte, émue, Mona.
Laurice a été mariée à un Syrien et son mari avait déjà des enfants chez qui elle aurait pu finir sa vie. À la mort de son mari, les enfants de celui-ci la rejettent. Elle s’est retrouvée chez sa sœur pendant quatre ans, et à la mort de cette dernière, elle a poussé la porte de Caritas pour qu’elle l’aide à trouver une solution. « Ici, on s’occupe de moi et on mange bien », dit la petite dame de 79 ans en esquissant un sourire. Grégy, Rose, Jean, Melvina et les autres ont tous une histoire un peu douloureuse en arrivant à Amour et Partage. Le but de l’association est que leur fin de vie se passe dans les meilleures conditions possibles et qu’ils ne se sentent pas abandonnés et exclus socialement.
« Hélas, Amour et Partage ne peut pas héberger gratuitement tous les vieux qui vivent dans la misère », avoue, un brin gênée, Mona. Pour éviter que des personnes âgées se retrouvent à la rue, Amour et Partage finance la vie de 70 autres personnes en payant le loyer, les médicaments, la nourriture. « L’idéal serait de construire beaucoup d’autres petits foyers estampillés Amour et Partage à travers le pays ; mais pour cela, il nous faut des fonds », assure la bénévole.