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Liban

Pietton chez Raï pour souligner « l’indissociabilité » des liens entre la France et Bkerké

Selon les milieux proches de l’ambassadeur de France, Mgr Raï et M. Pietton ont eu un entretien chaleureux dans une ambiance agréable et détendue. Photo Émile Eid

La polémique qui a suivi la visite et les déclarations du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, à Paris, n’auront aucune influence sur l’indissociabilité des liens qui unissent la France, l’Église maronite et le Liban dans toutes ses composantes, a assuré hier l’ambassade de France.
À tous ceux qui s’interrogeaient sur les conséquences des propos que Mgr Raï avait tenus à Paris au sujet des bouleversements en Syrie et de la réaction qu’ils ont suscités en France, sur les rapports entre Bkerké et Paris, la réponse a été ainsi donnée hier au terme de l’entretien d’une heure que l’ambassadeur de France, Denis Pietton, a eu à Bkerké avec le chef de l’Église maronite. Un entretien qui a été qualifié de chaleureux par les milieux proches de l’ambassadeur et qui s’est déroulé dans une ambiance « agréable et détendue ».
M. Pietton n’a pas fait de déclaration à la presse à sa sortie du siège du patriarcat maronite, mais dans l’après-midi, l’ambassade de France a fait paraître un communiqué dans lequel elle a indiqué que « le diplomate a exprimé (à Bkerké) combien les autorités françaises avaient été heureuses d’accueillir Sa Béatitude et de voir, au travers de sa visite en France, se maintenir une tradition séculaire manifestant l’intangibilité des relations avec le patriarcat qui, au-delà de la communauté maronite, est une instance nationale au Liban ».
« Cette visite, rappelle le communiqué, a été marquée par des entretiens ouverts et chaleureux avec les plus hautes autorités françaises, qui ont permis d’aborder les problèmes touchant la situation au Liban et dans la région, notamment au regard de la répression en cours en Syrie, des violences contre la population et des conséquences que ces événements pourraient avoir sur les minorités dans la région. »
Et de poursuivre : « La France estime que, pour ce qui la concerne, la polémique qui a suivi cette visite est regrettable et n’avait pas lieu d’être. Elle assure en tout cas qu’elle n’aura aucune influence sur l’indissociabilité des liens qui unissent la France, l’Église maronite et le Liban dans toutes ses composantes. »
L’entretien avec M. Pietton s’est déroulé en présence de l’évêque Samir Mazloum.
Plus tard, le patriarche a reçu la visite du ministre des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, puis celle du député Samy Gemayel.

Assises chrétiennes élargies
La rencontre Raï-Pietton, mais aussi le sommet religieux de mardi dernier à Balamand avec le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Aghnatios IV Hazim, pourrait se répercuter positivement sur les assises chrétiennes élargies qui doivent se tenir demain, vendredi, à Bkerké, et qui, selon l’ancien ministre Youssef Saadé, porteront principalement sur la nouvelle loi électorale. À l’agence locale al-Markaziya, M. Saadé a indiqué que la commission chargée de suivre ce dossier tiendra de nouveau une réunion aujourd’hui et présentera le lendemain le résultat de ses études aux parties réunies à Bkerké.
Sur un autre plan, la Rencontre catholique s’est félicitée de « l’action menée par le patriarche tant au plan pratique que stratégique et a invité toutes les parties à comprendre sa logique et à tirer les leçons de ce que nos frères ont subi dans la région, notamment en Palestine, en Égypte, en Irak et au Soudan ».
La polémique qui a suivi la visite et les déclarations du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, à Paris, n’auront aucune influence sur l’indissociabilité des liens qui unissent la France, l’Église maronite et le Liban dans toutes ses composantes, a assuré hier l’ambassade de France.À tous ceux qui s’interrogeaient sur les conséquences des propos que Mgr Raï avait tenus à Paris au sujet des bouleversements en Syrie et de la réaction qu’ils ont suscités en France, sur les rapports entre Bkerké et Paris, la réponse a été ainsi donnée hier au terme de l’entretien d’une heure que l’ambassadeur de France, Denis Pietton, a eu à Bkerké avec le chef de l’Église maronite. Un entretien qui a été qualifié de chaleureux par les milieux proches de l’ambassadeur et qui s’est déroulé dans une ambiance...
commentaires (4)

Que cette rencontre mette les pendules a l'heure, la France se doit de se conformer aux desirs des chretiens a travers les positions de leurs dirigeants politiques et religieux. Eux seuls savent ce qui est bon pour eux. L'experience d;ingerence dans des pays voisins reste vivace dans nos memoires.

Jaber Kamel

10 h 20, le 22 septembre 2011

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Commentaires (4)

  • Que cette rencontre mette les pendules a l'heure, la France se doit de se conformer aux desirs des chretiens a travers les positions de leurs dirigeants politiques et religieux. Eux seuls savent ce qui est bon pour eux. L'experience d;ingerence dans des pays voisins reste vivace dans nos memoires.

    Jaber Kamel

    10 h 20, le 22 septembre 2011

  • Ni le communiqué de l'Ambassade de France ni l'avis de la Rencontre Catholique ne vont changer l'impression laissée chez la moitié des libanais: S.B. a béni les armes du Hezbollah et le régime de Bachar El Assad en faisant fi des massacres qui sévissent en Syrie depuis le 15 Mars dernier, oubliant les abus du Baas et ses obus sur les zones chrétiennes durant la guerre au Liban et ses crimes perpétrés jusqu'en 2005.

    Bardawil Michel

    08 h 46, le 22 septembre 2011

  • Encore une fois la visite de M.Piettonà Bkerké est une nouvelle preuve du principe d'indivisibilité ou de divorce entre la France et le patriarche Raï. Bravo. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    02 h 09, le 22 septembre 2011

  • - - Voilà c'est fait ! On ne dit pas ce qu'on veut et n'importe quoi sur le chef de la prestigieuse église Maronite , surtout , quand ce dernier est reçu officiellement , et s'exprime en accord avec le chef de l'église Universelle et le Saint Siège .

    JABBOUR André

    00 h 25, le 22 septembre 2011

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