La ville de Waddan, dans l’oasis de Djofra, a également été « libérée » par les forces du nouveau régime, qui contrôlent désormais environ 70 % de la région, selon le responsable local Moustapha el-Houni. L’oasis compte environ 75 000 habitants et regroupe les villes de Waddan, Houn, Sokna et Zila.
Les forces pro-CNT ont pris aussi Houn, mais les pro-Kadhafi ont mené une contre-attaque en bombardant la ville depuis Sokna, faisant des dizaines de morts et de blessés, selon des témoins. Ces derniers ont affirmé qu’il n’était pas possible de transporter les blessés en raison de la violence du pilonnage. Selon des responsables du CNT, la direction des opérations militaires des pro-Kadhafi est située à Houn et ces derniers disposent d’importants stocks d’armes dans cette région.
Sur la côte, les âpres combats pour le contrôle de Syrte ont fait des ravages dans les rangs des combattants anti-Kadhafi, qui ont enregistré 45 morts et plus de 200 blessés depuis le début de l’offensive le 15 septembre, selon des sources médicales. Beaucoup de blessés sont soignés à Misrata, la 3e ville du pays à 150 km au nord-ouest de Syrte. Seize blessés graves ont d’ailleurs été évacués par un avion qatari vers Malte pour soulager les hôpitaux de Misrata, débordés depuis l’offensive sur Syrte, selon le Dr Mahmoud el-Bakhouch.
Soutenus par les raids quasi quotidiens de l’OTAN sur Syrte, les combattants du nouveau régime ont pu entrer dans la ville par l’ouest et le sud, mais ils continuent à faire face à une forte résistance des pro-Kadhafi sur le front est. « La majorité des habitants à Syrte est avec Kadhafi », a expliqué Zouber al-Gadir, un commandant militaire, même si beaucoup de responsables militaires ont expliqué favoriser le départ des civils pour éviter toute victime innocente.
À Bani Walid, un autre bastion pro-Kadhafi, les combattants du CNT peinaient toujours à progresser en raison d’un terrain difficile et d’une forte présence de tireurs embusqués. Selon Abdallah Kenchil, un responsable local du CNT, les combattants se préparaient à une « bataille décisive » dans les prochaines 48 heures avec l’appui de chars contre les principales positions des forces pro-Kadhafi dans la ville.
Hier, à Bruxelles, l’OTAN a décidé, comme attendu, de prolonger de trois mois son intervention militaire, avec l’espoir de terminer au plus vite sa mission.
Le numéro 2 du CNT, Mahmoud Jibril, a assuré mardi à New York que la Libye serait dotée d’un gouvernement « dans une semaine à dix jours au maximum », en attendant l’élection dans huit mois d’une Assemblée constituante, avant des élections générales un an plus tard.
(Source : AFP)