Le forage de gisements d’hydrocarbures en mer Méditerranée par Israël et Chypre a été qualifié de « folie » hier par le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Israéliens et Chypriotes explorent les fonds marins à la recherche d’hydrocarbures et Israël revendique un important gisement découvert en 2009. Selon l’agence de presse officielle turque Anatolie, il a ajouté qu’« en réalité, l’activité de forage de l’administration chypriote grecque n’est autre qu’un sabotage des négociations entre les Chypriotes turcs et les Chypriotes grecs ». En réaction, la Turquie a signé hier un accord avec la République autoproclamée de Chypre du Nord pour entamer des forages offshore de gaz et de pétrole, a aussi annoncé l’agence de presse turque. Le document, qui délimite les zones maritimes, stipule également qu’Ankara et la République turque de Chypre du Nord (RTCN) se réservent le droit d’explorer également au large de la partie sud de l’île, si elles l’estiment nécessaire, ce qui pourrait ajouter encore à la tension.
Ankara affirme que toute richesse naturelle découverte dans la région appartient aux deux communautés chypriotes. Ankara conteste les revendications territoriales de Nicosie et d’Israël et affirme que Chypre ne peut exploiter les ressources au large de l’île tant que le conflit entre les parties grécophone et turcophone n’est pas résolu.
Chypre est représentée à l’Union européenne par le gouvernement chypriote grec. Le blocage diplomatique à Chypre est un des facteurs qui bloquent l’entrée de la Turquie dans l’UE et Ankara promet de geler ses relations avec la présidence de l’UE si Chypre en prend comme prévu la présidence en juillet prochain – sauf si un accord est trouvé d’ici là.
(Source : agences)