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Moyen Orient et Monde - Révolte

Septième train de sanctions de l’UE contre la Syrie

Erdogan annonce avoir rompu son dialogue avec Assad et envisage de nouvelles mesures contre Damas.

Plusieurs manifestations ont eu lieu hier en Syrie, notamment dans le Hauran, selon cette image tirée d’une vidéo YouTube.

Les pays occidentaux ont cherché à intensifier hier la pression sur le président syrien Bachar el-Assad en annonçant de nouvelles sanctions contre son régime qui ne cesse de réprimer depuis plus de six mois le mouvement de contestation au prix de milliers de morts. À Bruxelles, l’Union européenne a décidé d’imposer dès samedi de nouvelles sanctions contre le régime Assad comprenant l’interdiction d’investir dans le secteur pétrolier et d’alimenter la Banque centrale en pièces et billets, selon des diplomates. Il s’agira du septième train de sanctions européennes à l’encontre de ce régime resté sourd aux protestations internationales, surtout occidentales.
Toujours sur le plan diplomatique, la Turquie a déclaré avoir rompu son dialogue avec la Syrie, selon le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan aux États-Unis, à l’issue d’un entretien avec le président américain. M. Erdogan a également souligné que la Turquie envisageait d’imposer des sanctions contre son voisin syrien et s’engagerait dans des discussions à cet effet avec Washington qui a déjà annoncé de telles mesures. M. Erdogan a d’autre part ajouté qu’il se rendrait prochainement dans la province turque de Hatay (Sud) pour y visiter les camps qui accueillent depuis avril environ 7 000 réfugiés syriens qui ont fui le conflit dans leur pays.

Obama appelle l’ONU à sanctionner le régime
De la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le président des États-Unis Barack Obama a solennellement exhorté le Conseil de sécurité à sanctionner immédiatement le régime syrien pour la répression des manifestants réclamant le départ de M. Assad et la démocratie. « Au moment où nous nous rencontrons aujourd’hui, des hommes, des femmes et des enfants sont en train d’être torturés, emprisonnés et assassinés par le régime syrien. Des milliers de personnes ont été tuées, nombre d’entre elles pendant le mois sacré de ramadan. Des milliers d’autres ont fui la Syrie », a déclaré M. Obama. « Les Syriens ont fait preuve de dignité et de courage dans leur recherche de la justice, en manifestant pacifiquement (...). La question est claire et nette : “Serons-nous solidaires des Syriens ou de leurs oppresseurs?” » s’est-il interrogé.
Auparavant, la secrétaire d’État Hillary Clinton a invité son homologue russe Sergueï Lavrov, rencontré à New York, à « réfléchir soigneusement au rôle que pourrait jouer le Conseil de sécurité, à l’heure où le gouvernement syrien tue sa population », selon un diplomate. M. Lavrov, dont le pays est un allié du régime syrien, lui a réaffirmé que « la meilleure voie est un dialogue entre Assad et l’opposition syrienne ».
Autre voix discordante, le gouvernement irakien n’appelle pas au départ du président syrien Bachar el-Assad, a déclaré hier le conseiller pour les médias du Premier ministre irakien Nouri el-Maliki, Ali Moussaoui, démentant ainsi des propos qui lui avaient été attribués dans le New York Times. L’Irak, contrairement à la plus grande partie de la communauté internationale qui condamne ouvertement la sanglante répression en Syrie, a fait preuve jusqu’ici d’une grande prudence vis-à-vis de son voisin. Selon des analystes, les responsables irakiens redoutent, en condamnant l’attitude de Damas, de froisser l’Iran, qui est le principal soutien de la Syrie.

14 morts
Sur le terrain, les forces du régime essayent toujours d’étouffer la contestation, semblant profiter des divisions internationales. Au moins 14 personnes ont été tuées hier. Plusieurs civils ont été tués à Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Des tireurs embusqués ont tué un civil dans le quartier de Baba Amro et un autre qui se rendait à son travail dans celui d’al-Rastan. Des agents de sécurité ont aussi tué une femme et un homme » dans d’autres secteurs de la ville, a précisé l’OSDH. Un homme blessé il y a 13 jours a également succombé. En outre, « les services de sécurité ont pris trois blessés dans un hôpital à Homs et les ont emmenés vers une destination inconnue », a ajouté l’ONG.
Toujours dans cette ville, les parents du célèbre pianiste et compositeur syrien Malek Jandali, favorable au mouvement de contestation, ont été frappés à leur domicile par les chabbiha, les miliciens fidèles au régime, a dénoncé le Comité syrien des droits de l’homme dans un communiqué. Ils ont « battu violemment et roué de coups les parents âgés du pianiste en raison des sympathies affichées par leur fils en faveur de la révolution », a ajouté le communiqué. Parallèlement, Imad Droubi, un avocat et militant de renom, a été arrêté au Palais de justice de Homs par les services de sécurité, selon des militants.
Plus encore, dans le gouvernorat de Hama, « le corps d’un jeune homme a été retrouvé quelques jours après son arrestation par les agents de sécurité », a indiqué un militant, tandis que dans le nord-ouest du pays, les corps de deux hommes ont été remis à leurs familles dans le gouvernorat d’Idleb, théâtre d’opérations militaires et sécuritaires depuis plusieurs jours.
Plus de 2 700 personnes ont été tuées dans la répression en Syrie depuis le début de la révolte le 15 mars, selon le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. Malgré tout, les manifestations ont continué hier dans tout le pays, notamment à Talbiseh, Tafas, et Deraa.
(Sources : agences et rédaction)
Les pays occidentaux ont cherché à intensifier hier la pression sur le président syrien Bachar el-Assad en annonçant de nouvelles sanctions contre son régime qui ne cesse de réprimer depuis plus de six mois le mouvement de contestation au prix de milliers de morts. À Bruxelles, l’Union européenne a décidé d’imposer dès samedi de nouvelles sanctions contre le régime Assad comprenant l’interdiction d’investir dans le secteur pétrolier et d’alimenter la Banque centrale en pièces et billets, selon des diplomates. Il s’agira du septième train de sanctions européennes à l’encontre de ce régime resté sourd aux protestations internationales, surtout occidentales.Toujours sur le plan diplomatique, la Turquie a déclaré avoir rompu son dialogue avec la Syrie, selon le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan aux...
commentaires (3)

Sanctionner, boycotter etc... quel aberration pour pratiquer une politique. c'est le peuple qui paye en definitive. Et si c'est se donner bonne conscience a moindre frais, allez y les UE, les us eux continueront a en faire des affaires avec l'Iran et la Syrie par turc interposes. Les russes et les chinois eux n'ont pas de temps a perdre.

Jaber Kamel

10 h 13, le 22 septembre 2011

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Commentaires (3)

  • Sanctionner, boycotter etc... quel aberration pour pratiquer une politique. c'est le peuple qui paye en definitive. Et si c'est se donner bonne conscience a moindre frais, allez y les UE, les us eux continueront a en faire des affaires avec l'Iran et la Syrie par turc interposes. Les russes et les chinois eux n'ont pas de temps a perdre.

    Jaber Kamel

    10 h 13, le 22 septembre 2011

  • Vous avez bien raison. C'est pour cela qu'il nous faut sortir de tous les axes, les syriens, les iraniens, les américains, et penser, comme le dit le quatorze mars, le Liban d'abord.

    Saleh Issal

    04 h 33, le 22 septembre 2011

  • Quand les Syriens étaient chez nous en train de massacrer à tout va,rien,bernique,pas la moindre réaction de la communauté internationale...Quand Assad réprime son propre peuple avec 3000 morts à la clef( score ridicule par rapport à ses exploits libanais),que d'émotion que de sanctions...Libanais mes frères,aux yeux de la communauté des nations,nous sommes...rien,en fait,juste rien!

    GEDEON Christian

    20 h 11, le 21 septembre 2011

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