Ce second « Forum économique et commercial Chine/pays arabes » est organisé jusqu’à dimanche à Yinchuan, capitale de la région du Ningxia où vit une bonne partie de la minorité ethnique huie, de confession musulmane.
Cette particularité ainsi que la place historique du Ningxia sur l’ancienne route de la soie expliquent que Pékin ait choisi cette région autonome pour promouvoir le commerce avec le monde arabe, très majoritairement musulman.
Selon les organisateurs du forum, les 22 pays de la Ligue arabe ont envoyé des représentants, ainsi que d’autres pays non arabes, notamment d’Afrique.
Ces cinq dernières années, a rappelé M. Jia, le volume du commerce entre la Chine et les pays arabes est passé de 65 à 145 milliards de dollars.
Ces échanges, autrefois très concentrés sur les achats par Pékin d’hydrocarbures, se diversifient, notamment dans le secteur alimentaire, les services financiers, le textile, le tourisme, les équipements industriels, l’aviation, le transport maritime.
Divers participants au forum ont estimé que les récents bouleversements politiques dans plusieurs pays du monde arabe ne pouvaient que favoriser le commerce avec la Chine, une plus grande ouverture de ces pays étant attendue.
« Nous avons vu des incertitudes dans de nombreux pays et en même temps cela nous offre de nouvelles occasions d’échanges, a déclaré Mohammad ben Issa al-Khalifa, président du Economic Development Board de Bahreïn.
« Le centre de gravité économique mondial se déplace vers l’Est », a-t-il estimé.
Amr el-Adawi, un homme d’affaires égyptien travaillant en Chine, est également persuadé que le nouveau contexte au Caire est très porteur pour les affaires, vu les besoins du pays. « Nous avons été privés de développement en Égypte pendant 30 ans « , a-t-il expliqué à l’AFP en faisant référence au règne de l’ex-président Hosni Moubarak, contraint à la démission en février.
Tarek Yakhlef, de l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat, pense aussi que la mise à l’écart du président déchu Ben Ali va créer » un environnement propice aux échanges et aux investissements ».
Croisés dans les allées du forum, les participants louent l’efficacité des industriels chinois. « Les Européens ont deux problèmes majeurs : les délais et les capacités de production », confie à l’AFP Khaled el-Ruz, un Koweïtien qui travaille dans l’industrie pétrolière et gazière et les chantiers navals.
« Les Chinois prennent vraiment possession du marché », poursuit-il. Sur des appels d’offres concernant son secteur, les Chinois parviennent selon lui à être 20 % moins chers sur des contrats de 500 millions d’euros.
(Source : AFP)