Un accord préliminaire sur un septième train de sanctions à l'encontre du régime de Bachar al-Assad a été trouvé mercredi à Bruxelles. Les sanctions devraient être formellement adoptées vendredi en vue d'une publication samedi au Journal Officiel, qui validerait leur entrée en vigueur, ont précisé ces diplomates européens à l'AFP.
Deux personnes et six sociétés seraient en outre ajoutées à la liste des caciques du régime et des sociétés soupçonnées de le financer frappées de gels d'avoirs et d'interdictions de visa.
Parmi les six nouvelles entités visées figurent une chaîne de télévision, dont le nom n'a pas été divulgué, deux sociétés de télécoms et trois entreprises fournissant l'armée syrienne, selon une source diplomatique.
Les deux individus seraient très proches de Bachar al-Assad, a précisé cette source.
Des entreprises basées en Autriche, Allemagne et Belgique impriment actuellement des billets pour le compte de la banque centrale syrienne, selon des sources diplomatiques.
L'interdiction de nouveaux investissements dans le secteur pétrolier viserait également les sociétés syriennes actives à l'étranger, et consisterait à interdire tous prêts, achats de participations ou créations de joint-ventures, a précisé un diplomate. Cette mesure ne concerne que les nouveaux investissements, épargnant ainsi ceux déjà engagés.
Le géant français Total est l'une des principales compagnies étrangères en Syrie avec l'anglo-néerlandais Shell et la chinoise CNPC.
Total a extrait en 2010 14.000 barils de pétrole brut du sol syrien et l'équivalent de 25.000 barils équivalents pétrole de gaz naturel, soit 1,6% de sa production totale.
La production syrienne totale s'est élevée en 2010 à 387.000 barils de pétrole.
Damas est déjà visé par un embargo européen sur les exportations (110.000 barils) et le négoce de pétrole.
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