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À La Une - Conflit

Yémen : la médiation arabe menacée

Le cessez-le-feu s'effondre.

Depuis le regain des violences dimanche à Sanaa, 79 personnes ont péri.  Khaled Abdullah/

De violents combats à l'artillerie lourde ont éclaté mercredi à Sanaa malgré le cessez-le-feu, mettant en péril les efforts diplomatiques au Yémen meurtri par huit mois de révolte contre le président Ali Abdallah Saleh.
Trois civils ont été tués par balles lors des accrochages entre partisans et adversaires de M. Saleh, selon une source médicale. Depuis le regain des violences dimanche à Sanaa, 79 personnes ont péri.

Après une nuit calme, des accrochages à la roquette et l'artillerie ont éclaté le matin dans un quartier du centre de Sanaa où se trouve la résidence du vice-président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, selon des habitants. Les tirs ont rapidement gagné en intensité et des obus se sont abattus sur des immeubles où se cacheraient des snipers.
"Personne ne peut sortir pour secourir les victimes à cause de l'intensité des tirs", a déclaré un habitant. Dans le quartier, seuls des militaires et des hommes en armes paradaient dans les rues.
En milieu d'après-midi, des obus se sont abattus sur le nord de la place du Changement, épicentre de la contestation, et sur le siège du commandement des forces du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation, selon une source de l'opposition. "L'attaque a fait des tués et des blessés", a-t-elle ajouté sans autres détails.
Dans la capitale, les habitants se sont terrés chez eux et les commerces et les banques ont baissé leurs rideaux. Des milliers d'automobilistes étaient bloqués sur les routes menant à Sanaa, les accès à la capitale étant fermés, selon des automobilistes contactés au téléphone.
Avant la reprise des combats, les forces de sécurité et l'armée étaient déployées en masse notamment dans les quartiers "sensibles", avant les obsèques des victimes de la répression prévues dans l'après-midi sur la place du Changement, a indiqué le comité d'organisation de la révolution.
La veille, les deux camps s'étaient accusés mutuellement de ne pas respecter la trêve, décrétée à l'appel de M. Hadi qui assure l'intérim du chef de l'Etat soigné depuis plus de trois mois en Arabie saoudite après avoir été blessé le 3 juin dans une attaque contre son palais à Sanaa.

 

Le Yémen "à la croisée des chemins"

 

Face à la violation du cessez-le-feu, le médiateur du Golfe Abdellatif Zayani a quitté Sanaa bredouille en disant qu'il reprendrait ses efforts lorsque "les conditions seront favorables" à un règlement du conflit. Le vice-président Hadi a rencontré mercredi séparément M. Zayani et l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar à Sanaa. M. Hadi a, selon l'agence officielle Saba, averti que le Yémen est "à la croisée des chemins" et qu'"il n'y a d'autre moyen pour sortir de la crise que le dialogue national".

M. Saleh, au pouvoir depuis 1978, a chargé la semaine dernière M. Hadi de négocier et de signer avec l'opposition un transfert du pouvoir conformément à un projet élaboré par les monarchies du Golfe et prévoyant son départ.
Mais l'opposition exige la signature préalable du plan du Golfe pour engager le dialogue.
Les Etats-Unis ont demandé l'émergence d'une "solution politique" afin que cessent les violences au Yémen, et l'Union européenne a jugé nécessaire de "signer et mettre en oeuvre" rapidement le plan de sortie de crise.

De violents combats à l'artillerie lourde ont éclaté mercredi à Sanaa malgré le cessez-le-feu, mettant en péril les efforts diplomatiques au Yémen meurtri par huit mois de révolte contre le président Ali Abdallah Saleh.Trois civils ont été tués par balles lors des accrochages entre partisans et adversaires de M. Saleh, selon une source médicale. Depuis le regain des violences dimanche à Sanaa, 79 personnes ont péri.
Après une nuit calme, des accrochages à la roquette et l'artillerie ont éclaté le matin dans un quartier du centre de Sanaa où se trouve la résidence du vice-président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, selon des habitants. Les tirs ont rapidement gagné en intensité et des obus se sont abattus sur des immeubles où se cacheraient des snipers."Personne ne peut sortir pour secourir les victimes à cause...
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