"L'initiative palestinienne ne restera pas sans réponse de la part d'Israël, mais je ne pense pas qu'il faille donner plus de détails", a déclaré à la radio militaire M. Lieberman, interviewé de New York.
"Il faudra voir comment les choses vont évoluer (...) Nous disposons de suffisamment d'outils pour faire face", a ajouté le ministre nationaliste.
M. Lieberman a par ailleurs exclu tout gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
"Il n'y aura pas de gel même pour un seul jour", a assuré M. Lieberman, rejetant une des revendications palestiniennes pour reprendre les négociations, au point mort depuis un an.
M. Lieberman a par ailleurs démenti des propos que lui prêtait le quotidien Yédiot Aharonot dans lesquels il aurait menacé de provoquer l'implosion de la coalition de droite au pouvoir si le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne prenait pas de sanctions contre les Palestiniens comme le gel des transferts de fonds et l'annexion des grands blocs de colonies en Cisjordanie.
"Tout cela est complètement faux", a assuré M. Lieberman.
De son côté, l'adjoint de M. Lieberman, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon s'est prononcé à la radio publique en faveur de l'annulation des accords conclus avec les Palestiniens et de l'annexion des blocs de colonies, où vivent la majorité des 300.000 Israéliens installés en Cisjordanie.
"De toute façon, il est clair pour tout le monde que ces blocs feront partie intégrante de l'Etat d'Israël. Nous aurions préféré que cela se fasse dans le cadre d'un accord mais les Palestiniens, en s'adressant à l'ONU, ont violé tous les accords, auxquels nous ne sommes plus liés", a ajouté M. Ayalon.
"L'annexion des blocs nous permettrait d'éviter de déclencher des problèmes dans le monde à chaque fois que nous construisons le moindre bâtiment. Au moins les choses seraient claires", a-t-il estimé.
M. Ayalon a prédit que les Palestiniens ne parviendraient pas à faire passer leur demande de reconnaissance d'un Etat au Conseil de sécurité de l'ONU. Les Etats-Unis ont d'ores et déjà indiqué qu'ils opposeraient leur veto à la démarche palestinienne au Conseil de sécurité.
"Grâce aux efforts déployés par les Américains, je ne pense pas que les Etats-Unis auront à utiliser leur veto pour bloquer l'initiative palestinienne", s'est-il félicité.
Les Palestiniens ont besoin d'une majorité de neuf voix au Conseil de sécurité pour que leur demande d'adhésion d'un Etat soit validée. Selon des sources diplomatiques, cette majorité n'était pas assurée.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a informé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de son intention de lui remettre vendredi la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine pour qu'elle soit soumise au Conseil de sécurité.
Mais les pressions internationales s'intensifient sur les Palestiniens à New York afin d'éviter une confrontation avec les Etats-Unis qui sont opposés à l'initiative de Mahmoud Abbas au Conseil de sécurité.