Sans la forêt tropicale de Mabira, Godfrey Ojambo ne pourrait pas nourrir son bétail, n’aurait pas de bois pour cuire ses repas. Il se demande comment sa famille survivrait si les imposants arbres qui l’entourent étaient abattus, comme le prévoit le président ougandais. « Ici, la forêt, c’est la vie », explique l’agriculteur, qui est aussi vice-président d’un groupe local qui aide à la préservation de cette forêt protégée au sud du pays, la Conserve for Future Sustainable Development Association. « Nous ne savons pas comment nous pourrions vivre sans elle, mais ils veulent tout de même la céder », poursuit-il en montrant de la main la forêt, qui abrite toute une série de plantes rares et d’espèces animales.
Le mois dernier, le président ougandais, Yoweri Museveni, a déclenché un tollé de militants écologistes et de membres de l’opposition, en annonçant vouloir céder près d’un quart des 29 000 hectares de la forêt de Mabira à un magnat local indien de l’industrie du sucre de canne.
En 2007, M. Museveni avait déjà dû renoncer à la cession de 7 000 hectares de cette forêt à la même compagnie, la Sugar Corporation of Uganda Ltd (Scoul). Son projet avait déclenché des émeutes meurtrières à Kampala.
Mabira, située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de la capitale et l’une des dernières forêts tropicales d’Ouganda, avait été protégée et classée réserve nationale en 1932. Pour les écologistes, abattre des arbres aura des conséquences majeures sur l’écosystème de la région.
« Mabira constitue un important bassin hydrographique pour les rivières, dont le Nil », affirme Onesmus Mugyenyi, directeur adjoint de l’Advocates Coalition for Development and Environment.
(Source : AFP)
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