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Liban

Pietton se rendrait aujourd’hui chez Raï

L’accolade des patriarches Raï et Hazim. Photo Naïm Assafiri

Entre Paris et Bkerké, tout n’est pas encore réglé. L’Orient-Le Jour a appris que l’ambassadeur de France, Denis Pietton, serait reçu aujourd’hui par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, pour un entretien qui devrait permettre de mettre les points sur les i et de dissiper le malaise apparu entre son pays et l’Église maronite, du fait des positions de Mgr Raï au sujet des bouleversements en Syrie.
Rappelons que la semaine dernière, M. Pietton avait annoncé qu’il se rendrait prochainement auprès du patriarche, à la demande de son gouvernement, « déçu de ses dernières déclarations en France », afin de s’informer de ses véritables positions. « Nous avons été surpris et déçus par les déclarations du patriarche, parce qu’elles n’ont pas paru reprendre les messages transmis par les autorités françaises », avait déclaré l’ambassadeur de France.
Dans diverses déclarations qu’il avait faites suite au tollé provoqué dans certains milieux politiques par ses propos, Mgr Raï avait affirmé que ceux-ci avaient été « tronqués et mal intréprétés ».

Sommet de Balamand : seul un État juste protège son peuple
Hier, Mgr Raï a reçu à
Bkerké l’ambassadeur du Liban à Paris, Boutros Assaker, l’ancien ministre Nassib Lahoud, ainsi qu’une délégation du PSNS et l’ancien ambassadeur Joy Tabet. En fin d’après-midi, il a participé à Balamand à un sommet religieux avec le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Aghnatios Hazim IV, au moment où des personnalités politiques et religieuses proches du 8 Mars, notamment l’ancien président Émile Lahoud, l’ancien ministre Wi’am Wahhab, le député Yassine Jaber et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, continuaient de se féliciter des positions du patriarche ainsi que de ses tournées paroissiales qu’il compte poursuivre samedi à Tyr.
Le sommet religieux s’est tenu en présence des évêques grecs-orthodoxes, Efrem Kyriakos, Élias Kfoury et Ghattas Hazim et des évêques maronites, Georges Abou Jaoudé, Samir Mazloum et Anis Abi Aad.
Dans l’allocution qu’il a prononcée pour l’occasion, Mgr Hazim a mis l’accent sur « l’importance de ces réunions qui rassurent la population », estimant que les communautés chrétiennes « doivent se considérer comme une seule famille ».
Abondant dans le même sens, Mgr Raï a souligné « le besoin de multiplier ces rencontres pour pouvoir aider les fidèles, ainsi que tous les Libanais, toutes appartenances communautaires confondues, d’autant que la foi en Dieu nous réunit ». Évoquant les divisions et les guerres dans le monde, il a jugé nécessaire « d’appeler les peuples à l’unité et à vivre les valeurs des communautés chrétiennes et musulmanes ». « Nous devons, a-t-il encore dit, tenir un discours autre que celui de la guerre et mettre en relief les richesses de chaque communauté, aux plans historique, social et intellectuel. »
Le patriarche Hazim devait ensuite offrir à son hôte une icône de la Sainte Vierge.
Le sommet a duré une heure et demie, au terme duquel un communiqué conjoint a été publié. Le texte précise que les discussions ont porté sur des sujets « qui intéressent les deux communautés grecque-orthodoxe et maronite » et que NN.SS. Hazim et Raï ont tous deux mis l’accent sur « un accroissement des efforts devant renforcer leur coopération ». Ils ont également insisté sur « la solidarité islamo-chrétienne dans les affaires nationales et humaines » et passé en revue la situation dans le monde arabe, précisant que les deux chefs religieux estiment que les chrétiens, de manière générale, considèrent que « l’État qui tient compte de la citoyenneté, des obligations et des droits égaux, représente une véritable garantie pour un avenir prometteur et prospère, permettant à tout le monde de vivre en toute liberté et dignité, sans discrimination religieuse ou confessionnelle ».
Jugeant nécessaire que les chrétiens « plaident auprès des instances internationales les causes nationales et arabes légitimes, telles que la cause palestinienne », NN.SS. Hazim et Raï ont mis l’accent sur le rôle historique des chrétiens dans la région. Ils ont ensuite rejeté le principe « de la protection d’une partie, quel que soit le protecteur ». « L’État fondé sur la justice et l’équité peut, seul, protéger toutes les composantes d’un pays », ont-ils indiqué, selon le texte, avant de mettre l’accent sur l’importance du dialogue national en vue de « réaliser une justice sociale, de parvenir à une vie digne et d’éloigner le spectre de la discorde et des conflits civils et communautaires ».
Les discussions devaient se poursuivre à la table du dîner.
Entre Paris et Bkerké, tout n’est pas encore réglé. L’Orient-Le Jour a appris que l’ambassadeur de France, Denis Pietton, serait reçu aujourd’hui par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, pour un entretien qui devrait permettre de mettre les points sur les i et de dissiper le malaise apparu entre son pays et l’Église maronite, du fait des positions de Mgr Raï au sujet des bouleversements en Syrie.Rappelons que la semaine dernière, M. Pietton avait annoncé qu’il se rendrait prochainement auprès du patriarche, à la demande de son gouvernement, « déçu de ses dernières déclarations en France », afin de s’informer de ses véritables positions. « Nous avons été surpris et déçus par les déclarations du patriarche, parce qu’elles n’ont pas paru reprendre les messages transmis par les autorités...
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Commentaire et raisons creux. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

08 h 19, le 21 septembre 2011

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Commentaires (2)

  • Commentaire et raisons creux. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    08 h 19, le 21 septembre 2011

  • - - Patriarche d'un Orient compliqué , était le titre de la dernière page 18 du Figaro d'hier Mardi 20 septembre , par Jean Marie Guénois , réservée à la déclaration de Sa Béatitude le patriarche Rai , évoquant ses déclarations , toutes ses déclarations en France , et confirmant le confiance totale de Saint Siège au chef de la très prestigieuse église Maronite , qui est aussi le Président de l'assemblée des Patriarches et évêques Catholiques d'Orient , qui bénéficie de toute la confiance de Bénoit XVI . Aucune autorité ou force politique ou état , tout puissants qu'ils soient , ne dit au Patriarche ce qu'il doit faire ou dire , son visiteur de ce jour qui a dérapé , vient présenter ses excuses comme l'a souhaité notre berger .

    JABBOUR André

    00 h 50, le 21 septembre 2011

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