En revanche, en ce qui concerne le CPL, « nous n’accusons personne sans présomption et nous transmettons nos dossiers aux autorités judiciaires », a affirmé M. Aoun, avant d’avertir que « les documents dont nous disposons condamnent plusieurs responsables ». Ainsi, c’est sur la dilapidation des deniers publics, notamment au niveau du Conseil du développement et de la reconstruction et du Haut Comité de secours, ses cibles préférées, que le chef du CPL a fondé son argumentation contre l’opposition. Il a insisté dans ce cadre sur le mécanisme de contrôle qui entoure selon lui la dépense des 1,2 milliard de dollars réclamés par son gendre pour le redressement du secteur de l’électricité. « Le plan de l’électricité est soumis à l’entière surveillance du ministère des Finances et du comité des adjudications, relayés par la Cour des comptes, sans oublier le contrôle que doit assurer le gouvernement et celui du Parlement », a-t-il assuré, rejetant l’argument de l’opposition qui dénonce l’absence d’un comité régulateur dans le plan proposé.
Toutefois, en dépit des arguments et contre-arguments, le projet « ne supporte aucun compromis », a souligné M. Aoun, estimant qu’aucun projet ne peut recueillir d’ailleurs l’unanimité. « Aucune partie ne rejette la réforme de l’électricité, mais certains blocs parlementaires cherchent à nous mettre des bâtons dans les roues », a déclaré le chef du CPL, avant de dénoncer « le procédé destructeur que met en œuvre le courant du Futur ». En effet, M. Aoun a souligné qu’aucun représentant du courant du Futur « n’a fourni de documents » pour appuyer ses arguments et que leur opposition au projet de Gebran Bassil recèle une volonté de « saboter le fonctionnement de l’État ».
Dans ce contexte, M. Aoun a appelé à traduire en justice l’ancien Premier ministre Saad Hariri, « qui est actuellement réfugié en Europe », pour sa négligence à prendre les mesures qui auraient permis la délimitation des frontières maritimes avec Israël.
Monsieur Jacques Beauchard, on a dit leurs fortunes, pas les nôtres ! Anastase Tsiris
06 h 42, le 21 septembre 2011