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Nos Lecteurs ont la Parole

Un ministère des Ressources hydrauliques, et au plus vite !

Par Molly SELWAN
En ce millénaire, à l’avenir menacé de sécheresse, où une partie de la planète crie famine par manque d’eau ; où le réchauffement climatique menace les icebergs de l’Antarctique de disparition et les mers d’évaporation ; la principale richesse de notre pays, ses ressources hydrauliques, est négligée et maltraitée, souvent laissée pour compte. Ce ministère a, auparavant été jumelé avec l’Environnement ensuite avec l’Électricité. Actuellement, comble de cumul, le ministère a pour titre : Énergie et Eau. Le terme Énergie couvre un éventail de possibilités et de fonctions englobant toute matière provocant une énergie quelconque, celle-ci allant du courant électrique au gaz, aux hydrocarbures et même à l’atome (nous ne pouvons ignorer l’importance de l’énergie du plutonium et de l’uranium qui, en cette époque, est utilisée autour de nous à la production de l’électricité).
Ce ministère, dont on ne sait où commencent ses prérogatives et où elles se terminent, se nommera finalement ministère des Ressources hydrauliques, de l’Énergie et du Pétrole, depuis la découverte de cet « or noir » dans les eaux territoriales libanaises. Sachant que chacune de ces substances citées est indispensable au fonctionnement des ménages de notre population, à ses industries, à ses fabriques, ses hôpitaux, etc. N’est-ce pas une trop grande responsabilité pour les épaules d’un seul département que de les faire fonctionner simultanément ?
Sans vouloir critiquer les personnes (dont nous entendons quotidiennement les discours rassurants sur l’avenir lointain d’une solution...), je m’exprimerai sur ce ministère en tant qu’institution d’État, dont une grande partie se doit d’être au service du citoyen car, comme nous le savons, les ministres passent et les ministères demeurent. L’État devrait séparer ces « trois en un », et donner à chaque département la possibilité d’un rendement supérieur et nécessaire à notre nation. Pourquoi des ministres d’État sans portefeuilles alors qu’il y a tant à faire ?...
Si le problème qui a interpellé les Libanais ces derniers temps a été celui de l’électricité, qu’en est-il de la pénurie d’eau qui, elle, a autant sinon plus d’importance et dont la gravité dépasse les limites de nos frontières. Gérer l’eau du Liban ne nécessite pas seulement les services administratifs et financiers. Ni seulement le recours à des technocrates et des ingénieurs civils pour la construction de barrages pour retenir l’eau de pluie ; des chimistes pour le traitement des eaux usées. Le ministère des Ressources hydrauliques aura besoin de géographes pour suivre les nappes phréatiques (abondantes dans le sous-sol) et le parcours des fleuves et affluents qui distinguent le Liban de ses voisins. Comme nous le savons, la situation conflictuelle du Liban avec ses voisins est au départ un litige hydro-politique. Ses deux grands fleuves : l’Oronte (Nahr-el-Assi) et le Litani, se jettent en fin de parcours dans la Méditerranée. La Syrie, se sert de 90 % de l’eau du Nahr el-Assi. Quant au troisième fleuve, le Hasbani, il prend sa source au pied du mont Hermon, ainsi que le fleuve Jourdain. Cependant, les analyses laissent à prévoir l’assèchement du Jourdain, qui agonise lentement depuis des années, détruit par une démographie rampante et envahi par la pollution. Alors les Israéliens, et cela depuis des années, pompent l’eau du Hasbani, ne laissant que 7 % de sa capacité aux Libanais. Dans cette conjoncture et cette configuration géopolitique bien embrouillée, quelle sera la stratégie de l’État libanais pour récupérer et défendre son eau dans les années à venir, étant donné que le fleuve Litani est dans le collimateur d’Israël ? Ajoutons à ces complications le sujet du réchauffement climatique, qui accélère la fonte des neiges, et la perspective d’une croissance démographique dans notre pays que l’on calcule à 75 % en 2025. On est en droit de se demander si le gouvernement va continuer à survoler toutes les faces de cette République ou s’il va réellement s’atteler à la tâche.
En attendant les problèmes que va engendrer la découverte d’hydrocarbures dans ses eaux territoriales, l’État libanais ferait bien de commencer à régler ses problèmes d’eau avec ses voisins. Je propose donc un ministère des Ressources hydraulique indépendant, avec son équipe de spécialistes.
Je m’arrête pour remercier toutes les associations, les ONG, les organismes civils, les sommités universitaires, la Banque mondiale pour leurs efforts à ce sujet. En dépit des symposiums et des conférences internationaux, les programmes de monitoring et d’échange durant les séminaires sur le bassin méditerranéen, les Libanais achètent toujours leur eau.
En ce millénaire, à l’avenir menacé de sécheresse, où une partie de la planète crie famine par manque d’eau ; où le réchauffement climatique menace les icebergs de l’Antarctique de disparition et les mers d’évaporation ; la principale richesse de notre pays, ses ressources hydrauliques, est négligée et maltraitée, souvent laissée pour compte. Ce ministère a, auparavant été jumelé avec l’Environnement ensuite avec l’Électricité. Actuellement, comble de cumul, le ministère a pour titre : Énergie et Eau. Le terme Énergie couvre un éventail de possibilités et de fonctions englobant toute matière provocant une énergie quelconque, celle-ci allant du courant électrique au gaz, aux hydrocarbures et même à l’atome (nous ne pouvons ignorer l’importance de l’énergie du plutonium et de l’uranium...
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