Deux des ravisseurs des cyclistes estoniens abattus par les FSI

Deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans l'enlèvement des sept Estoniens ont été tués, mardi à l'aube, lors d'une embuscade tendue par le service de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) entre les villages de Biri et de Azza dans la Békaa Ouest, selon le correspondant de l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Dans les détails, des membres du service de renseignements des FSI avaient placé des barres de métal sur la route au passage de la voiture des personnes recherchées. La voiture, une "Jeep Liberty", a déraillé avant de heurter un mur de pierres. Un échange de tirs a eu lieu lors de la poursuite, causant la mort des personnes recherchées. Un commandant et un membre des FSI ont également été blessés, ajoute l'ANI.

Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, a précisé à la chaîne LBC que les deux hommes appartenaient à un groupe qui, selon lui, prévoyait l'enlèvement d'autres ressortissants étrangers au Liban. Il a confirmé que deux officiers de la sécurité avaient été blessés au cours du raid nocturne, le troisième lancé dans la Békaa ces derniers jours, appelant toutefois à la poursuite de ces opérations jusqu'à la reddition du groupe. "Nous continuerons à les pourchasser", a-t-il dit.

Sous le couvert de l'anonymat, un responsable de la sécurité a déclaré à l'AFP que l'un des suspects tué était Syrien, et l'autre Libanais.

La semaine dernière, deux officiers des FSI avaient été blessés, dont un grièvement, quand une patrouille des services de renseignements était tombée dans une embuscade dans la vallée de la Bekaa. Deux voitures en patrouille avaient été visées par des tirs alors qu'elles traversaient le pont reliant Chtaura à Jalala.

En mars dernier, sept Estoniens, arrivés à vélo au Liban à partir de la Syrie, avaient été enlevés dans la vallée de la Békaa, puis détenus pendant quatre mois par des hommes armés, avant d'être libérés en juillet. Les circonstances exactes de leur libération ne sont pas connues. Une somme d'argent a vraisemblablement été versée, bien que le gouvernement estonien ait refusé de confirmer cette information.

Le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, avait adressé, samedi dernier, une mise en garde, assurant que des réseaux liés à l'enlèvement des Estoniens étaient toujours actifs au Liban. "Il est possible qu'il y ait davantage d'enlèvements car des membres de réseaux sont encore en liberté bien que nous ayons procédé à une série d'arrestations. Ils représentent toujours une menace pour notre pays et notre sécurité", avait-il expliqué.