Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, et son homologue russe Sergueï Lavrov ont travaillé lundi soir à une possible déclaration du Quartette pour le Proche-Orient visant à dénouer la crise diplomatique à l'ONU autour du plan d'adhésion d'un Etat palestinien.
"Ils n'ont pas évoqué une formulation particulière, ni examiné des lignes de texte", a rapporté un haut responsable américain, à l'issue d'un entretien selon lui plus "stratégique" que tactique.
"Ils ont examiné les éléments qui seront nécessaires, de leur point de vue, non seulement dans le contexte de cette semaine à New York, mais pour s'occuper d'un conflit qui dure depuis des décennies", a expliqué cette source parlant sous couvert de l'anonymat.
Les membres du Quartette (USA, Russie, ONU et UE) tentent depuis des semaines de réconcilier Israéliens et Palestiniens autour d'une déclaration claire, et porteuse de garanties susceptibles de servir de base à une reprise des négociations arrêtées depuis la fin septembre 2010.
C'est en raison de l'enlisement de ce "dialogue direct" que les Palestiniens ont choisi de soumettre l'adhésion de leur Etat à l'ONU vendredi, dans le cadre de l'assemblée générale de l'organisation.
Les Etats-Unis, comme Israël, sont opposés à cette démarche qu'ils qualifient d'"unilatérale". La Russie, en revanche, a indiqué qu'elle soutiendrait l'initiative palestinienne quelle que soit sa forme, tout en disant souhaiter à terme la reprise de négociations entre les parties.
Mais Washington et Moscou, a insisté la source américaine, "partagent le même objectif de base, qui est de voir le Quartette jouer un rôle positif dans l'effort plus général".
Interrogé, le responsable s'est refusé au moindre pronostic quant à la probabilité que les Palestiniens aillent au bout de leur démarche vendredi. "Il y a beaucoup de pièces en mouvement, beaucoup d'acteurs", a-t-il souligné pour décrire les discussions en tous à New York.
Mme Clinton avait elle-même évoqué plus tôt dans la journée la "diplomatie extrêmement intensive" déployée par l'administration de Barack Obama. Le président américain doit y participer lui-même à New York mardi et mercredi.