Haussé le ton après les attaques menées cette semaine à Kaboul, l’ambassadeur des États-Unis au Pakistan Cameron Munter a évoqué, dans un entretien accordé samedi soir à Radio Pakistan, des « preuves » des liens entre « le gouvernement pakistanais » et le réseau Haqqani, soupçonné d’avoir coordonné les attaques lancées contre le QG de l’OTAN et l’ambassade américaine à Kaboul. « Il y a des preuves ; cela doit cesser », a-t-il ainsi asséné, en écho aux propos tenus en ce sens mercredi dernier par le secrétaire US à la Défense, Leon Panetta. Rappelons que le réseau Haqqani tire son nom de Jalaluddin Haqqani, un commandant moudjahidine historique de la lutte contre l’invasion soviétique dans les années 1980, qui s’est ensuite rallié au régime taliban. Ce réseau est soupçonné d’avoir organisé plusieurs attaques spectaculaires ces dernières années contre les forces américaines en Afghanistan en utilisant comme base arrière les zones tribales du Waziristan, dans le nord-ouest du Pakistan.
Islamabad n’a pas réagi immédiatement à ces accusations, mais le gouvernement pakistanais a toujours vigoureusement nié tout lien avec des groupes terroristes. Quant au ministère afghan de l’Intérieur, il a enfoncé le clou hier en estimant que « dans la plupart des attaques menées par le réseau Haqqani, les assaillants étaient en contact avec leurs amis de l’autre côté de la frontière » afghano-pakistanaise. « Nous avons toujours insisté sur le fait que le terrorisme devait être combattu dans ses bases arrière, à ses racines de l’autre côté de la frontière », a déclaré le porte-parole du ministère, Siddiq Siddiqi. « Peut-être que les Américains sont en train également de s’en rendre compte (...). Nous pensons que malgré toute l’aide et les efforts diplomatiques pour entraîner le Pakistan dans la guerre contre le terrorisme, les résultats escomptés se font toujours attendre », a-t-il poursuivi.
Méfiance réciproque
Ces déclarations surviennent à un moment délicat des relations entre les États-Unis et le Pakistan, alliés dans la lutte contre le terrorisme mais qui se vouent une méfiance réciproque et tenace, surtout à cause des talibans pro-el-Qaëda et après l’assassinat de Ben Laden.
Pour tenter d’apaiser ces tensions, les deux plus hauts gradés des armées américaine et pakistanaise, le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Mike Mullen, et son homologue pakistanais, le général Ashfaq Kayani, se sont entretenus vendredi à Séville (Espagne) en marge d’une conférence de l’OTAN. Les deux hommes, qui se rencontraient pour la première fois depuis la liquidation de Ben Laden, « sont tombés d’accord sur le fait que les relations entre les deux pays demeurent vitales pour la région » et ont reconnu « des gestes positifs » des deux côtés.
(Source : AFP)
ils sont marrants ,les Ricains...ils s'allient à des régimes islamistes un peu partout dans le monde ,et ils se demndent après pourquoi ils ont des problèmes !!!Ils n'ont toujours pas compris que à islamiste,islamiste et demi
05 h 02, le 19 septembre 2011