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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Le Hamas mise sur l’échec de Abbas à l’ONU

La diplomatie américano-européenne plus mobilisée que jamais.
Le Hamas parie sur un échec du projet du président Mahmoud Abbas d’obtenir à l’ONU un État de Palestine mais sans s’y opposer frontalement, pour le moment, afin de ne pas rouvrir un conflit interpalestinien impopulaire, selon des experts.
« Si Abou Mazen (Mahmoud Abbas) échoue, le Hamas sera plus fort que jamais, car c’est sa dernière carte et cela mettra fin au projet des négociations au profit de celui du Hamas », estime l’analyste politique Akram Atallah. « Le Hamas mise sur (cet) échec parce qu’il le comptabilisera comme un point positif pour lui et qu’il a intérêt à hâter la fin de son pouvoir », confirme Moukhaïmer Abou Saada, professeur de sciences politiques à l’Université al-Azhar de Gaza.
Le mouvement islamiste accuse Mahmoud Abbas, qui a l’intention de présenter le 23 septembre une demande d’adhésion d’un État de Palestine à l’ONU sur les frontières du 4 juin 1967, d’avoir agi sans concertation. « Il aurait dû y avoir d’abord un consensus sur une stratégie nationale unifiée plutôt qu’une décision solitaire », a déclaré un dirigeant du Hamas, Ismaïl Radwane, faisant allusion aux craintes que l’avènement d’un État ne mette en péril les droits des réfugiés hors des territoires palestiniens.
Le Premier ministre du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a enfoncé le clou, réitérant hier le rejet par son mouvement de l’initiative de M. Abbas. M. Haniyeh a estimé « qu’aucun acteur palestinien n’a de mandat pour faire des concessions historiques sur le territoire palestinien ou les droits des Palestiniens, en particulier le droit au retour », une allusion aux réfugiés. Un responsable du Hamas a en outre affirmé que le mouvement souhaite que les Nations unies reconnaissent un État palestinien sur « la totalité de la Palestine », y compris sur le territoire de l’État d’Israël. Toutefois, le Hamas se ménage encore une marge de manœuvre au cas où la demande à l’ONU aboutirait à des progrès pour les Palestiniens, afin de ne pas heurter de front les aspirations d’une partie de l’opinion. Un succès à l’ONU « influencera positivement le Hamas qui s’oriente vers la modération cette année et le rendra plus souple en fonction de la situation », juge Talal Okal, un analyste basé à Gaza.

Branle-bas de combat diplomatique
En attendant, États-Unis et Union européenne tentent encore d’éviter une confrontation au Conseil de sécurité, surtout que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé qu’il se rendrait lui-même à la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU pour exprimer la « vérité » d’Israël face à la démarche palestinienne. « Mon voyage a un double objectif : faire en sorte que la tentative (des Palestiniens) de contourner des négociations directes échoue au Conseil de sécurité, et exprimer notre vérité à l’Assemblée générale », a-t-il déclaré.
Ainsi, Tony Blair, l’envoyé spécial du quartette sur le Proche-Orient, doit rencontrer le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et la secrétaire d’État US Hillary Clinton doit s’entretenir avec son homologue à l’UE Catherine Ashton. « Je pense qu’il y a un moyen d’éviter une confrontation ; le seul moyen finalement de parvenir à un État palestinien (...) est de passer par des négociations », a dit M. Blair. La porte-parole de Mme Ashton lui a fait écho.
(Source : AFP)
Le Hamas parie sur un échec du projet du président Mahmoud Abbas d’obtenir à l’ONU un État de Palestine mais sans s’y opposer frontalement, pour le moment, afin de ne pas rouvrir un conflit interpalestinien impopulaire, selon des experts. « Si Abou Mazen (Mahmoud Abbas) échoue, le Hamas sera plus fort que jamais, car c’est sa dernière carte et cela mettra fin au projet des négociations au profit de celui du Hamas », estime l’analyste politique Akram Atallah. « Le Hamas mise sur (cet) échec parce qu’il le comptabilisera comme un point positif pour lui et qu’il a intérêt à hâter la fin de son pouvoir », confirme Moukhaïmer Abou Saada, professeur de sciences politiques à l’Université al-Azhar de Gaza.Le mouvement islamiste accuse Mahmoud Abbas, qui a l’intention de présenter le 23 septembre une...
commentaires (1)

En désespoir de cause,M. Abbas a mis les pieds dans le plat...au grand dam des Israëliens...et du Hamas...curieuse similitude de réactions de la part des deux"ennemis irréductibles",vous ne trouvez pas?

GEDEON Christian

04 h 59, le 19 septembre 2011

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Commentaires (1)

  • En désespoir de cause,M. Abbas a mis les pieds dans le plat...au grand dam des Israëliens...et du Hamas...curieuse similitude de réactions de la part des deux"ennemis irréductibles",vous ne trouvez pas?

    GEDEON Christian

    04 h 59, le 19 septembre 2011

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