DSK : J’ai manqué un rendez-vous avec les Français. Thomas Samson/TF1/AFP
Une cinquantaine de personnes, en majorité des femmes, ont manifesté devant les bureaux de la chaîne à l’appel de deux organisations féministes.
Vêtu d’un costume sombre, le visage grave, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international, qui n’avait jamais donné sa version de sa rencontre avec Nafissatou Diallo le 14 mai au Sofitel de New York, a admis une relation « non tarifée » qu’il a qualifiée de « faute morale dont », a-t-il ajouté, « je ne suis pas fier » et qu’il n’a « pas fini de regretter ». « Ce n’est pas juste une faiblesse, je l’ai payée lourdement. Ma légèreté, je l’ai perdue pour toujours », a-t-il ajouté, sur un ton combatif.
DSK a affirmé que lors de sa relation avec Mme Diallo, il n’y avait eu « ni violence ni contrainte » et qu’il n’y avait eu aucune trace « de griffure (...) ni sur elle ni sur lui », ajoutant qu’il n’avait « pas l’intention de négocier » dans la procédure civile intentée par son accusatrice. « L’existence de cette procédure montre bien les motivations financières qui sont derrière tout cela ». Il s’est en outre insurgé contre l’hebdomadaire L’Express, qualifié de « tabloïd », qui avait publié des extraits d’un document présenté comme un rapport médical de Mme Diallo. Cette affaire relève-t-elle d’un « acte manqué » ? « Je ne crois pas à cette thèse psychologisante », a-t-il affirmé.
Comme on lui demandait s’il pensait avoir été victime d’un « piège », il a répondu : « Un piège ? c’est possible, un complot, nous verrons... ».
Alors qu’il était le favori dans les sondages pour la présidentielle, M. Strauss-Kahn a affirmé qu’il « voulait être candidat » avant son arrestation le 14 mai à New York, mais qu’à présent il ne le serait « évidemment pas », ajoutant que cela lui a fait « manquer » un rendez-vous avec les Français. À propos de la primaire du PS, il a assuré qu’il ne « s’immiscerait pas » dans la compétition et donc ne donnerait pas sa préférence pour l’un ou l’autre. Quant à Martine Aubry, avec laquelle il avait conclu un « pacte » (ils n’iraient pas l’un contre l’autre à la primaire), il l’a décrite comme « une amie » qui avait été « très présente » au cours des derniers mois.
DSK a également rendu hommage à son épouse Anne Sinclair, une « femme exceptionnelle » sans qui il n’aurait « pas résisté ». Il a concédé avoir eu « peur, très peur » et s’être senti « humilié ».
Concernant l’affaire Tristane Banon, il a récusé les accusations de violence portées contre lui, assurant que l’écrivaine avait donnée une « version imaginaire » de leur rencontre, ajoutant qu’il avait « du respect pour les femmes » et qu’il « comprenait leurs réactions ». Enfin, sur son avenir immédiat, M. Strauss-Kahn a affirmé qu’il allait « se reposer », « prendre le temps de réfléchir, mais toute ma vie a été consacrée à essayer d’être utile au bien public », ajoutant : « On verra... ».
Avant l’intervention télévisée de DSK, un sondage IFOP paru dans Le Journal du Dimanche (JDD) assurait que plus d’un Français sur deux (53 %) souhaitent que Dominique Strauss-Kahn profite de cette interview pour annoncer son retrait de la vie politique. Et toujours dans le JDD, Jean-Christophe Cambadélis, l’ami de l’ex-patron du FMI a déclaré que DSK est « un homme blessé, désolé, malheureux. Il est malheureux d’avoir raté son rendez-vous avec les Français, de ne plus pouvoir agir face à la crise. Dominique est malheureux et triste que son intimité ait été jetée en pâture ».
(Source : agences)
- - C'est un rendez vous avec l'histoire que DSK a raté et non seulement avec les Francais . En tout cas , c'est une homme courageux , digne et respectueux , qu'on a vu hier demander pardon aux Francais , a son épouse et toute sa famille et ses amis , qu'il a pu blesser par cette mésaventure humaine , où les tentations terrestres le sont aussi et nous concernent tous . C'est une avant première au pays des Gaules , qu'un homme politique présidentiable de cette stature et importance , fasse son mea culpa en public et demande pardon aux Francais ! Il a utilisé la méthode Américaine et ça marche . J'ai été d'accord avec lui sur tout ce qu'il a dit , sauf la fin , quand il a parlé du peuple de gauche , qu'il fallait qu'il gagne la présidentielle .. Demander pardon a tous les Francais , puis les diviser juste après , sachant qu'il ne fera plus de politique ! est incompréhensible et aberrant .
04 h 15, le 19 septembre 2011