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Moyen Orient et Monde - Yémen

Manifestations sanglantes à Sanaa : 26 morts, 500 blessés

Des blessés sont soignés à même le sol dans un hôpital de fortune, hier à Sanaa. Mohammad Huwais/AFP

Des dizaines de manifestants hostiles au président yéménite Ali Abdallah Saleh ont été tués et des centaines d’autres ont été blessés hier par les forces de sécurité. « Vingt-six manifestants ont été tués ce soir », a déclaré Tarek Nooman, médecin dans un hôpital de campagne installé sur la place du Changement, épicentre de la contestation du régime. Mohammad al-Abani, le chef d’un hôpital de campagne à Sanaa, a pour sa part annoncé que 500 personnes avaient été blessées par ces tirs. Sur 342 blessés par balles, 36 sont dans un état critique et des centaines d’autres souffrent d’inhalation de gaz lacrymogène, selon des sources médicales.
Les forces de sécurité et des civils armés ont ouvert le feu pour disperser des dizaines de milliers de manifestants, partis de la place du Changement où des protestataires campent depuis février pour réclamer le départ de M. Saleh, et qui ont défilé dans les rues avoisinantes. Ces forces ont tiré à balles réelles et à l’arme automatique et fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène contre les manifestants qui, après avoir passé trois barrages des forces gouvernementales, sont arrivés en milieu de soirée sur la rue al-Zoubeir, en plein centre de Sanaa. La foule des manifestations, cible des tirs de la police et des partisans armés du régime, répliquaient par des jets de pierre, selon des témoins. Les protestataires ont commencé à installer des tentes sur la rue al-Zoubeir. Des soldats du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation depuis mars, se sont déployés dans le secteur pour assurer la protection de ce nouveau sit-in, a-t-on ajouté.
Par ailleurs, des bombardements intenses ont touché plus tôt hier un quartier du nord de Sanaa où se trouve la résidence de l’influent chef tribal Sadok al-Ahmar, qui a rallié la contestation du régime,.

Un « massacre »
Le Conseil national de la révolution a dénoncé « un massacre » et appelé, dans un communiqué, l’ONU et la communauté internationale à intervenir « pour mettre un terme aux crimes perpétrés par la bande de ce qui reste du régime ». Pour sa part, le comité d’organisation de la révolution des jeunes protestataires a réaffirmé que le mouvement de contestation restera « pacifique » et invité les Yéménites à sortir et à observer des sit-in « jour et nuit » jusqu’à la chute du régime. Dans un communiqué, le comité a appelé à l’aide médicale et exhorté les militaires fidèles au régime à la désobéissance. Le ministère yéménite de l’Intérieur a accusé les protestataires d’avoir blessé quatre membres des forces de sécurité, lancé des cocktails Molotov sur des générateurs d’électricité à Sanaa et brûlé deux véhicules des forces de l’ordre, dans des déclarations citées par la télévision d’État.
D’importantes manifestations ont également eu lieu à Taëz, Ibb et Dhammar, trois villes au sud de Sanaa, ainsi qu’à Saada pour protester contre les violences.

Menace de « catastrophe » alimentaire
En convalescence à Riyad où il a été hospitalisé le 4 juin au lendemain d’une attaque contre son palais à Sanaa, M. Saleh a chargé en début de semaine son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, de négocier avec l’opposition un transfert du pouvoir. Ce dernier va signer « d’ici à une semaine » le plan de sortie de crise au Yémen élaboré par les monarchies arabes du Golfe, a affirmé samedi soir un haut responsable saoudien. Toutefois, hier, le parti au pouvoir et l’opposition étaient toujours divisés sur ce plan dont l’application demeure aléatoire.
Sur le plan humanitaire, le Yémen est confronté à une grave crise alimentaire et l’organisation internationale d’aide Oxfam a prévenu que ce pays pauvre de la péninsule Arabique était menacé par une « catastrophe » de la faim. Selon Oxfam, les femmes et les enfants sont les premières victimes de ce drame.
(Source : agences)
Des dizaines de manifestants hostiles au président yéménite Ali Abdallah Saleh ont été tués et des centaines d’autres ont été blessés hier par les forces de sécurité. « Vingt-six manifestants ont été tués ce soir », a déclaré Tarek Nooman, médecin dans un hôpital de campagne installé sur la place du Changement, épicentre de la contestation du régime. Mohammad al-Abani, le chef d’un hôpital de campagne à Sanaa, a pour sa part annoncé que 500 personnes avaient été blessées par ces tirs. Sur 342 blessés par balles, 36 sont dans un état critique et des centaines d’autres souffrent d’inhalation de gaz lacrymogène, selon des sources médicales.Les forces de sécurité et des civils armés ont ouvert le feu pour disperser des dizaines de milliers de manifestants, partis de la place du Changement où des...
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