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Liban - Coopération

L’Usaid s’adapte aux changements dans la région, assure un responsable américain

Une causerie avec les journalistes a été organisée à l’ambassade des États-Unis avec Hady Amr, administrateur assistant adjoint pour le Moyen-Orient au sein de l’Usaid.

Les soulèvements dans les pays arabes se succèdent depuis janvier, et pour les responsables américains, le temps est à la réflexion sur les moyens d’appuyer cette transition vers la démocratie. Tel est le message transmis par Hady Amr, haut responsable de l’Usaid, lors de son passage à Beyrouth, durant une rencontre avec les journalistes au cours de laquelle était également présent Jim Barnhart, directeur de l’Usaid au Liban.
Libanais d’origine et ayant longtemps travaillé à Doha comme directeur d’un laboratoire américain de recherche, Hady Amr a assuré avoir une bonne connaissance des sociétés de la région. Dans ces populations extrêmement jeunes, dit-il, il y avait jusque-là deux causes principales de frustration : la difficulté de trouver du travail sans piston et les obstacles à l’expression politique libre. Si la révolution en Tunisie a surpris tant de monde, il note qu’elle a suscité un engouement sans précédent au niveau des pays arabes.
Pour le responsable américain, les populations de la région, caractérisées par une natalité galopante, donnent lieu à des générations qui ressemblent aux « baby boomers » aux États-Unis, nés entre la fin des années 40 et les années 60. Ce sont des générations qui ont des attentes extraordinaires, qui initient beaucoup de changements, et c’est ce qu’on constate actuellement dans le monde arabe, a-t-il estimé. À la lumière de ces changements, a-t-il ajouté, et bien que les États-Unis n’aient pas un équivalent du plan Marshall pour le Moyen-Orient, l’Usaid veut modifier sa collaboration avec la société civile afin de l’aider dans sa quête de démocratie, dans ses efforts d’adaptation à une situation nouvelle et pour une introduction réussie au sein de la vie politique.
Hady Amr a évoqué à ce propos plusieurs principes que l’Usaid compte adopter, notamment celui de développer un sens de coopération plus avancé avec la société civile et les gouvernements. L’agence américaine note également qu’il existe, dans les pays de la région, un énorme potentiel et une capacité interne de développement, qu’elle peut appuyer en apportant des fonds et une force de levier politique, deux facteurs qui manquent aux sociétés civiles locales. L’Usaid voudrait, toujours selon lui, aider les gouvernements à lutter contre la corruption, qui est la source de nombreux problèmes. Enfin, elle veut se concentrer davantage sur l’estimation du taux de succès de ses projets.
Durant la discussion, Hady Amr a mis l’accent sur la volonté d’écouter ce que les acteurs de la société civile et les gouvernements considèrent comme des priorités avant de concevoir ses projets d’assistance, afin qu’ils soient fondés sur un véritable partenariat.
À la question de savoir si les projets entrepris par l’Usaid ont un caractère vraiment durable, sachant, à titre d’exemple, que certaines stations d’épuration des eaux usées dans des villages (libanais) s’arrêtent de fonctionner quelque temps après la fin des travaux, Jim Barnhart a précisé que l’Usaid essayait de rassembler le plus grand nombre d’acteurs locaux possible avant de lancer les projets. Mais, a-t-il souligné, l’agence ne peut plus rien pour le projet une fois qu’il est terminé, voilà pourquoi elle tente de s’assurer du degré d’engagement de la communauté locale avant son lancement.


S. B.

Les soulèvements dans les pays arabes se succèdent depuis janvier, et pour les responsables américains, le temps est à la réflexion sur les moyens d’appuyer cette transition vers la démocratie. Tel est le message transmis par Hady Amr, haut responsable de l’Usaid, lors de son passage à Beyrouth, durant une rencontre avec les journalistes au cours de laquelle était également présent Jim Barnhart, directeur de l’Usaid au Liban.Libanais d’origine et ayant longtemps travaillé à Doha comme directeur d’un laboratoire américain de recherche, Hady Amr a assuré avoir une bonne connaissance des sociétés de la région. Dans ces populations extrêmement jeunes, dit-il, il y avait jusque-là deux causes principales de frustration : la difficulté de trouver du travail sans piston et les obstacles à l’expression politique...
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