Le président de la commission parlementaire des Travaux publics, Mohammad Kabbani, a rejeté toute velléité vindicative dans l’examen du texte soumis à étude, précisant, dans une intervention à la LBCI, l’attachement de l’opposition à approuver un texte conforme aux lois. Il a ainsi reproché au ministre Bassil de « ne pas vouloir d’une autorité de régulation et d’avoir tenu un discours confessionnel ».
Son collègue Atef Majdalani a insisté, dans une déclaration à la Voix du Liban, sur l’importance de la présence de garde-fous pour que le Liban puisse réellement développer sa production électrique. Citant son collègue Ghazi Youssef, il a fait état d’une hausse de 280 millions de dollars du coût du projet dans le plan Bassil, avant de s’interroger sur la finalité de cette somme. « Si certains veulent accorder au ministre (Bassil) un milliard 200 millions de dollars, sans contrôle, ils sont libres de le faire, mais nous n’assumerons pas cette responsabilité », a-t-il dit.
En revanche, le député Ali Fayad s’est dit confiant que le projet Bassil sera approuvé en commissions et sera voté au Parlement. Dans un discours qu’il a prononcé au cours d’une cérémonie organisée par les instances féminines du Hezbollah, M. Fayad s’en est pris aux forces du 14 Mars, les accusant d’œuvrer « contre une réforme dans le pays et contre l’approbation du plan concernant l’électricité ». Dans le même temps, le parlementaire a plaidé en faveur d’un discours politique calme et a mis l’accent sur le fait que le gouvernement accorde la priorité aux dossiers qui touchent de près l’intérêt de la population.