Celle-ci était, rappelons-le, excédentaire en février, mars et juin, mais a accusé un déficit durant les autres mois, plus particulièrement en janvier quand la situation politique s’était largement détériorée à l’ombre de la chute du gouvernement.
Notons que sur le plan des actifs bancaires, le déficit de la balance des paiements au cours des sept premiers mois de l’année a été la conséquence d’une baisse de 945,2 millions de dollars des actifs nets en devises des banques commerciales ayant largement contrebalancé l’augmentation de 158,7 millions de dollars de ces mêmes avoirs auprès de la BDL.
Le déficit enregistré en juillet était le résultat d’un recul de 910,1 millions de dollars des avoirs nets en devises des banques commerciales combinées à une augmentation de 602,8 millions de dollars de ces avoirs au sein de la Banque centrale.
Selon le Lebanon Weekly Monitor de Bank Audi, qui cite ces chiffres, le Liban aurait pu profiter des remous régionaux, en termes de flux intrants, et conforter ainsi sa position externe, si la situation sur le plan local était plus stable. Le pays du Cèdre avait en effet bénéficié de son statut de pays refuge durant les dernières crises financières, notamment celle de 2008, attirant d’importants flux financiers durant la période postcrise, a rappelé à cet égard Bank Audi.
Les tensions internes ont ainsi empêché le Liban d’attirer les touristes qui ont déserté l’Égypte et la Tunisie alors que les dépenses touristiques constituent une part importante des flux financiers. Le pays n’a pas su non plus profiter des sorties de capitaux des pays secoués par les révoltes qui se sont pour la plupart dirigés vers les marchés européens, ou même le Qatar et les Émirats arabes unis (EAU), a conclu Bank Audi.