Des milliers de manifestants, rassemblés à l'occasion des funérailles d'un homme décédé après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, ont été dispersés par la force vendredi dans le village chiite de Sitra à Bahreïn, a affirmé le principal parti de l'opposition chiite. "Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes pour disperser les manifestants, alors que la majorité d'entre eux quittaient les lieux à la fin des obsèques", a déclaré Matar Matar, l'un des dirigeants du parti Al-Wefaq. "Tôt ou tard, le peuple vaincra", scandait la foule en deuil, a indiqué M. Matar, un ancien député, en soulignant qu'il s'agissait de la "deuxième victime en deux semaines à Sitra".
Le ministère de la Santé a affirmé que Jawad Marhoun, 36 ans, était décédé "car il était atteint de drépanocytose", tout en reconnaissant qu'il souffrait de "troubles respiratoires".
La tension dans le royaume, gouverné par une dynastie sunnite, est notamment lié à l'approche d'élections partielles le 24 septembre, que l'opposition a appelé à boycotter. Le scrutin vise à pourvoir les sièges de 18 députés du Wefaq -sur les 40 élus de la Chambre- qui avaient démissionné pour protester contre la violente répression à la mi-mars des protestations réclamant des réformes démocratiques. Les violences avaient fait une trentaine de morts.
Le ministère de la Santé a affirmé que Jawad Marhoun, 36 ans, était décédé...
Les plus commentés
La dangereuse fuite en avant du Hezbollah
Des ONG franco-libanaises dénoncent l'attribution de la Légion d'honneur à Mikati
Face aux tergiversations de l’ambassadeur iranien, Raggi persiste et signe