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À La Une - Syrie

Erdogan à Assad : l'ère des leaders "oppresseurs" est révolue

12 tués lors de ce nouveau vendredi de contestation placé sous le slogan : "nous avançons jusqu'à la chute du régime".

Sur cette image tirée d'une vidéo YouTube postée par des militants, une manifestation à Douma, dans la banlieue de Damas.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite vendredi en Libye, s'en est violemment aujourd’hui pris au président syrien Bachar al-Assad dont le régime réprime depuis six mois le mouvement de contestation. Saluant la victoire de la rébellion en Libye qui a chassé du pouvoir le dirigeant Mouammar Kadhafi, M. Erdogan a dit : "Vous avez prouvé aux yeux du monde qu'il n'y a pas de régime qui puisse aller contre la volonté du peuple. C'est ce que doivent réaliser ceux qui oppriment le peuple en Syrie". "Ce genre de dirigeant doit comprendre que son ère est révolue parce que le temps des régimes oppresseurs a pris fin", a-t-il ajouté en allusion au président syrien. Ses propos en langue turque étaient traduits en arabe.

Selon la presse turque, M. Erdogan a, par ailleurs, demandé au président iranien Mahmoud Ahmadinejad d'infléchir son soutien au régime de Damas, qui se livre à une répression féroce de la révolte.

La Turquie, qui entretenait depuis plusieurs années des relations cordiales avec la Syrie, s'est distanciée du régime de Damas après l'échec de ses efforts diplomatiques pour obtenir l'arrêt immédiat de la répression. "Le peuple syrien ne croit pas al-Assad, moi non plus", a asséné il y a plusieurs jours M. Erdogan.

 

Sur le terrain, les Syriens ont de nouveau manifesté vendredi par milliers à travers le pays, notamment à Deir Ezzor (nord-ouest), Homs (centre) et dans la province de Damas, sous le slogan : "nous avançons jusqu'à la chute du régime". Les militants sur le terrain se disent "plus que jamais déterminés" à renverser le régime, six mois après le début de leur révolte à la mi-mars.

Les forces de sécurité syriennes ont de leur coté poursuivi leurs opérations de ratissage et leurs perquisitions, faisant de nouvelles victimes. A Homs, deux manifestants ont été tués par les tirs des agents de sécurité lors de rassemblements qui ont réuni des milliers de personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants sur place. Une personne a également été tuée dans le quartier de Nahr Aïcha à Damas par des tirs des forces de sécurité, de même qu'une à Douma, dans la banlieue de la capitale, selon l'OSDH. Quatre personnes sont mortes et onze ont été blessées lors de perquisitions à Hilfaya, à 17 km de Hama (nord), tandis qu'une personne a péri dans le village de Khattab, également dans la province de Hama, selon l'OSDH. D'autre part, trois personnes ont été tuées dans les villages de Sargé et Kafar Oueid (nord-ouest) par des tirs des forces de sécurité, qui menaient là aussi des perquisitions, selon la même source.

En outre, l'OSDH a fait état de la découverte de huit cadavres : six à Jabal el-Zaouiya (nord-ouest) et deux à Homs. La plupart de ces personnes ont péri au cours des dernières 24 heures dans des opérations menées par les forces de sécurité, précise l’OSDH.

 

La télévision publique syrienne a annoncé de son côté qu'un membre des forces de sécurité avait été tué et quatre blessés à Basr el-Harir dans le gouvernorat de Deraa (sud), lors d'une attaque menée par des « groupes armés ».

 

Jeudi à Istanbul, des opposants syriens avaient annoncé la composition d'un "Conseil national", qui vise à organiser la lutte contre le régime du parti Baas, au pouvoir depuis près d'un demi-siècle. Le Conseil sera fidèle à la "nature pacifique de la révolution" et à "l'unité de la Syrie", tout en étant défavorable à une intervention étrangère, a déclaré Yaser Tabbara, un de ses membres. Un autre rassemblement de l'opposition, baptisé "Conseil national de transition syrien" et chapeauté par les comités de coordination de la révolution, a choisi Burhan Ghalioun, directeur du Centre des études arabes à la Sorbonne à Paris, comme président. Choisi à son insu, M. Ghalioun a promis de faire de cette initiative "le point de départ d'un véritable front d'opposition unifié".

 

Par ailleurs, des partis de l'opposition regroupés au sein de "l'Instance de coordination nationale" ont prévu de se réunir samedi dans une banlieue de Damas, a annoncé à l'AFP son porte-parole Hassan Abdel-Azime. Près de 300 opposants, dont l'économiste de renom Aref Dalila, les écrivains Michel Kilo, Georges Sara, Hussein Oudate, devront débattre "des moyens de sortir de la crise", selon la même source.

 

Après ces annonces, les Etats-Unis se sont félicités des efforts de l'opposition syrienne, un porte-parole du département d'Etat américain soulignant qu'en raison de la répression il était "très difficile pour eux de s'organiser politiquement".

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite vendredi en Libye, s'en est violemment aujourd’hui pris au président syrien Bachar al-Assad dont le régime réprime depuis six mois le mouvement de contestation. Saluant la victoire de la rébellion en Libye qui a chassé du pouvoir le dirigeant Mouammar Kadhafi, M. Erdogan a dit : "Vous avez prouvé aux yeux du monde qu'il n'y a pas de régime qui puisse aller contre la volonté du peuple. C'est ce que doivent réaliser ceux qui oppriment le peuple en Syrie". "Ce genre de dirigeant doit comprendre que son ère est révolue parce que le temps des régimes oppresseurs a pris fin", a-t-il ajouté en allusion au président syrien. Ses propos en langue turque étaient traduits en arabe.
Selon la presse turque, M. Erdogan a, par ailleurs, demandé au président iranien Mahmoud...
commentaires (2)

Et qu'en est-il des Kurdes ? Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

15 h 10, le 16 septembre 2011

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Commentaires (2)

  • Et qu'en est-il des Kurdes ? Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    15 h 10, le 16 septembre 2011

  • - - Charité bien ordonnée commence par soi même ....

    JABBOUR André

    13 h 50, le 16 septembre 2011

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