Plusieurs réunions et conférences se tiennent dans ce cadre à l’hôtel Monroe.
La Coalition contre les bombes à sous-munitions (CMC) est très active dans ce domaine ; d’ailleurs, l’un de ses porte-parole, Branislav Kapetonavic, victime d’une bombelette larguée par l’OTAN au-dessus de la Serbie, avait pris la parole lors de la séance inaugurale de la conférence, mardi.
L’ONG internationale regroupe également des membres de la société civile libanaise, notamment Habouba Aoun, porte-parole des comités civils de sensibilisation au danger des mines antipersonnel et aux bombes à sous-munitions.
Lors d’une conférence tenue à l’hôtel Monroe, le secrétaire général de la CMC, Steve Goose, membre de Human Rights Watch, a souligné que les gouvernements se doivent de démontrer qu’ils œuvrent d’une manière globale et urgente pour éliminer les sous-munitions et leurs effets inhumains sur les civils dans le monde entier.
Il a également noté que dans la zone Moyen-Orient-Afrique du Nord, le Liban et l’Irak constituent les pays les plus touchés par les sous-munitions, ajoutant que les forces loyales à Mouammar Kadhafi avaient largué des bombelettes au-dessus de la Libye au début de 2011.
Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, Atle Karlsen, directeur au Laos de l’ONG norvégienne Norwegian People’s Aid, très active au sein de la CMC, a expliqué que la Coalition contre les sous-munitions regroupe des associations civiles appartenant à 80 pays. Elle dispose d’un conseil d’administration composé de représentants de 17 ONG, notamment Human Rights Watch, Norwegian People’s Aid et Handicap international.
Fondée en 2003, la CMC a participé activement aux négociations qui ont mené à l’adoption de la convention sur les sous-munitions en 2008, a-t-il indiqué. Rappelant qu’aujourd’hui le texte a été signé par 109 pays et ratifié par 62 États, il a souhaité que le nombre d’adhérents augmente rapidement.
M. Karlsen a aussi souligné que la CMC tient surtout à faire respecter les droits des victimes des sous-munitions, et ce en leur accordant l’aide nécessaire pour les réhabiliter. Les pays membres de la convention ont une obligation dans ce cadre, a-t-il ajouté.
261 membres de la CMC se sont déplacés des quatre coins du monde jusqu’à Beyrouth pour prendre part à la 2e réunion des pays membres de la convention sur les sous-munitions.
Selon M. Karlsen, le territoire libanais pourrait être entièrement dépollué des armes à sous-munitions d’ici à 2016, et cela s’il reçoit les fonds nécessaires.
Norwegian People’s Aid
Interrogé sur l’action de la Norwegian People’s Aid au Liban, M. Karlsen a souligné que l’association qu’il représente œuvre dans plusieurs pays pour le nettoyage des terrains pollués par les sous-munitions, notamment au Laos, au Cambodge, au Vietnam, en Bosnie, en Serbie et au Liban.
L’association, qui a formé la première équipe de femmes démineurs au Liban, ne travaille pas uniquement dans les opérations de déminage et de dépollution des terrains. Elle intervient auprès des victimes des mines et des sous-munitions, les aidant à reconstruire leur vie. Ainsi, elle leur assure des membres artificiels et leur octroie des microcrédits.
La Norwegian People’s Aid travaille également dans le domaine de la sensibilisation des populations au danger des sous-munitions et des mines.
L’association est présente au Liban-Sud depuis 2001. Avant cette date, elle intervenait uniquement dans les camps palestiniens.
Saluons le courage de ces militants de la dignité humaine, les femmes en particulier qui s'impliquent pour que la criminalité des états producteurs/utilisateurs ne restent pas impunie.En ce qui nous concerne au Liban, et cela n'enlève en rien le droit des autres pays cités, comme le Laos, la Serbie etc.., notre combat sera de faire payer israel poue ses crimes intentionels et gratuits contre des populations innocentes.
04 h 10, le 16 septembre 2011