Vue d’ensemble sur les principaux intervenants à la conférence d’hier.
Dans son discours inaugural, le Premier ministre Nagib Mikati a rappelé que son gouvernement travaillait actuellement à l’élaboration d’un plan d’action de développement économique visant à encourager les investissements arabes au Liban et à stimuler la productivité sur le marché local. « Le monde fait face à une importante crise financière dont rien ne prédit la fin proche. Dans ce contexte, il est important pour les pays arabes de s’unir pour développer leurs institutions économiques et adopter des politiques gouvernementales de coordination », a-t-il ajouté. Il a ainsi salué l’effort entrepris par l’Union des Chambres arabes pour renforcer la collaboration entre les institutions du secteur privé et les gouvernements arabes. Quant au rôle du Liban, M. Mikati a assuré vouloir garantir le meilleur environnement d’affaires possible aux investisseurs étrangers, tout en veillant à les rassurer sur la situation sécuritaire et économique libanaise.
Quant au ministre du Tourisme, Fadi Abboud, il a insisté sur le besoin pour le Liban d’attirer les investissements étrangers, qui lui permettront de consolider son rôle de pôle touristique régional. Il a également évoqué la possibilité pour le Liban de devenir un centre d’aviation régional, appelant à la construction de nouveaux aéroports afin de réaliser cet objectif.
En parallèle, le président de l’Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL), Nabil Itani, s’est félicité du niveau des investissements étrangers ayant afflué vers le pays au cours des dernières années (4,8 et 4,9 milliards de dollars en 2008 et 2009, respectivement), indiquant en parallèle qu’une nouvelle loi sur les investissements plus incitative pourrait bientôt voir le jour.
De la nécessité d’une meilleure coordination interarabe
De son côté, le président de l’Union arabe des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, Adnane Kassar, a mis, de son côté, l’accent sur le vent de révolte qui secoue le monde arabe et son impact sur les économies de la région. « Même si chaque pays connaît un contexte politique qui lui est propre, l’économie reste un sujet central à toutes ces révoltes. Cela nous impose d’unir nos forces pour répondre à cette situation inédite », a souligné M. Kassar, qui s’est dit par ailleurs confiant quant à « la forme que prendront les nouveaux régimes arabes, où les jeunes auront plus de poids dans les prises de décisions économiques et sociales ».
Même son de cloche du côté du président de l’Union internationale des banques arabes, Joseph Torbey, qui a souligné la nécessité d’un développement économique à l’échelle arabe – condition indispensable, selon lui, à une stabilité pérenne dans la région. « Il est donc nécessaire que tous les pays arabes s’unissent afin de mettre en place un plan commun susceptible d’encourager le commerce interarabe, de faciliter les flux financiers (...) et de créer un environnement attractif pour les investissements étrangers. »
Enfin, le conseiller du président de la République soudanaise, Othman Ismaïl, a fait part de l’intérêt de son pays à mettre en place « un partenariat économique arabe prometteur », visant à « consolider les piliers de la coopération économique arabe ».