La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont décidé d’approvisionner les établissements financiers en dollars.
Elles vont mettre à disposition des banques des liquidités en dollars dans le cadre d’opérations sur trois mois, afin de couvrir les besoins au-delà de la fin d’année.
« C’est une très bonne surprise. Un signe très fort, enfin, de coordination entre les banques centrales », souligne Dov Adjedj, vendeur d’actions chez Aurel BGC.
« Cela va énormément soulager le secteur bancaire qui pourra assurer ses arrières à plus long terme. Plusieurs banques européennes, et pas seulement BNP Paribas, connaissaient des problèmes d’approvisionnement en dollars », ajoute-t-il.
Les Bourses et les valeurs bancaires européennes ont aussitôt bondi. Les principales banques européennes voyaient leur cours s’envoler en Bourse jeudi après-midi.
Les Bourses européennes semblaient mettre en arrière-plan hier leurs craintes sur la santé de la zone euro, quelque peu rassurées par le couple franco-allemand.
Les déclarations du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel, intervenues mercredi après la fermeture des Bourses européennes, ont contribué à une nette hausse des marchés jeudi matin.
« Les Européens ont de nouveau assuré le service minimum. Nous accueillons positivement les conclusions des événements de la nuit, mais n’en attendons pas de détente significative », ont jugé les analystes du Crédit mutuel-CIC. Les deux dirigeants se sont dit « convaincus » que l’avenir de la Grèce était dans la zone euro. Le Premier ministre grec Georges Papandréou a, de son côté, réaffirmé la « détermination absolue » de la Grèce à respecter ses engagements.
Le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen a certes indiqué dans une interview publiée jeudi en Allemagne ne pas souhaiter une sortie de la Grèce de la zone euro, mais a maintenu sa demande de garanties.
Les Européens cherchent désespérément à se sortir de ce bourbier dans lequel ils sont enlisés depuis décembre 2009, réaffirmant presque quotidiennement leur soutien indéfectible à la monnaie unique, mais restant divisés sur les moyens d’en finir avec la crise de la dette.
Les statistiques décevantes publiées outre-Atlantique (ralentissement de la production industrielle, inscriptions au chômage en hausse) ont aussi attisé les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale, sans toutefois décourager les investisseurs, focalisés sur la crise de la dette.
(Source : AFP)