Alain Juppé, en déplacement en Libye avec le président Nicolas Sarkozy, n'a ainsi pas pu se rendre à la convocation qui lui avait été adressée par le tribunal pour témoigner. C'est une association de lutte contre la corruption, Anticor, qui souhaitait son audition.
L'ex-président Jacques Chirac est jugé depuis le 5 septembre devant le tribunal de Paris pour une affaire d'emplois présumés fictifs, payés par la Ville de Paris lorsqu'il en était le maire (1977-1995) et qui auraient bénéficié à des proches ou à sa formation politique, le RPR (prédécesseur de l'actuel parti majoritaire UMP).
Jacques Chirac, qui souffre de troubles neurologiques perturbant sa mémoire, est dispensé d'assister aux audiences qui se dérouleront jusqu'au 23 septembre. Il est jugé en même temps que neuf autres personnes.
Président de 1995 à 2007, il n'avait pas été jugé jusqu'ici, car il avait bénéficié d'une immunité liée à ses fonctions.
En revanche, Alain Juppé, un de ses proches, qui était son adjoint aux finances à la mairie de Paris et qui avait été secrétaire général du RPR, a été condamné dans un volet de cette affaire en 2004 à 14 mois de prison avec sursis et une année d'inéligibilité. Cette condamnation avait entraîné un coup d'arrêt à sa carrière politique.