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À La Une - Entre parenthèses

Nadine Labaki, cinéaste d’un pays qui ne veut pas mourir

Il y a quelques années, en 2007 plus précisément, les Libanais mais aussi les Cannois découvraient cet «onguent» sucré et onctueux, concentré du rituel esthétique des femmes libanaises et porté à l’écran par une jeune réalisatrice du nom de Nadine Labaki. Elle signait là son premier long-métrage du doux nom de Caramel. Sélectionné dans la section «la Quinzaine des réalisateurs», Caramel avait séduit par sa naïveté, son naturel, mais aussi par la capacité de la réalisatrice à brosser le portrait et les traditions d’une ville à travers un microcosme qu’est l’institut de beauté. Certes, auparavant il y a eu Venus Beauté Institut, mais le discours porté par le film était autre. Féminine mais non féministe, libre mais engagée, Labaki se configurait un univers bien à elle. Certaines mauvaises langues se demandaient s’il allait y avoir une vie après Caramel. Mais la cinéaste et scénariste qui avait le feu sacré avait d’autres projets. D’abord un mariage, puis un enfant, et enfin un film. On chuchotait qu’elle était quelque part dans un village avec une grosse équipe d’acteurs toujours choisis parmi des non-professionnels. Puis on la retrouvait dans un autre village. Un tournage dur, ardu, mais toujours enthousiasmant car la réalisatrice aime à se rapprocher de ses comédiens. Elle est comme un boxeur sur un ring, près de l’action. Dans l’action. Enfin on a appris qu’elle était sélectionnée pour la section «Un Certain Regard» à Cannes. Une section prestigieuse qui regroupait des metteurs en scène comme Gus Van Sant ou Kim Ki Duck. Thierry Frémeaux, le responsable de la sélection, avait encore une fois fait confiance au Liban. Et Nadine Labaki était à nouveau dans l’arène.
Dans une semaine, à partir du 22 septembre, son film sera dans les salles et les Libanais pourront découvrir Et maintenant, on va où? L’encens a remplacé le parfum de Caramel. Le film s’ouvre sur une scène de groupe de dames se dirigeant vers le cimetière. Mais si le film évoque cette perdition que tout Libanais ressent et ces pertes humaines que toute famille libanaise a vécues, l’action y est toujours traitée sur un ton léger (mais non superficiel) et sur une excellente musique signée Walid Mouzannar. Une sorte de minimusical mélangeant le noir et le blanc, le rire et les pleurs. Encore un défi pour un pays qui ne veut pas mourir.
Il y a quelques années, en 2007 plus précisément, les Libanais mais aussi les Cannois découvraient cet «onguent» sucré et onctueux, concentré du rituel esthétique des femmes libanaises et porté à l’écran par une jeune réalisatrice du nom de Nadine Labaki. Elle signait là son premier long-métrage du doux nom de Caramel. Sélectionné dans la section «la Quinzaine des réalisateurs», Caramel avait séduit par sa naïveté, son naturel, mais aussi par la capacité de la réalisatrice à brosser le portrait et les traditions d’une ville à travers un microcosme qu’est l’institut de beauté. Certes, auparavant il y a eu Venus Beauté Institut, mais le discours porté par le film était autre. Féminine mais non féministe, libre mais engagée, Labaki se configurait un univers bien à elle. Certaines mauvaises langues...
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