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Moyen Orient et Monde - France

Villepin relaxé dans l’affaire Clearstream

Les ambitions présidentielles de l’ex-Premier ministre restent fragilisées par les accusations de financement occulte africain.

Dominique de Villepin espère que sa relaxe servira de « leçon » pour la présidentielle de 2012. Patrick Kovarik/AFP

La cour d’appel de Paris a confirmé hier la relaxe de Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream. « Après six années d’un acharnement sans précédent (...), je veux saluer l’indépendance de notre justice qui a su résister aux pressions politiques », a déclaré, en sortant de la salle d’audience, M. de Villepin, qui avait déjà été relaxé lors d’un premier procès, début 2010. L’ex-Premier ministre (2005-2007) de Jacques Chirac, qui attendait cette décision avant de confirmer son intention de se présenter à la présidentielle de mai prochain, s’est dit aussi « plus déterminé que jamais à servir les Français ».
Rappelons que l’affaire Clearstream est une vaste affaire de dénonciation calomnieuse dans laquelle des noms, dont celui de Nicolas Sarkozy, ont été ajoutés sur des listings bancaires afin de faire croire qu’ils trempaient dans de sombres affaires de corruption. La machination visait ainsi à discréditer Nicolas Sarkozy avant la présidentielle de 2007. Le président français, qui s’était porté plaignant en première instance et avait promis de pendre à « un croc de boucher » les auteurs du complot le visant, s’était désisté en appel.

Peine de prison pour Imad Lahoud
L’ancien vice-président du groupe aéronautique EADS Jean-Louis Gergorin, considéré comme le cerveau du complot, a, lui, été condamné à trois ans de prison dont six mois ferme. Le mathématicien Imad Lahoud, faussaire présumé de listings bancaires, a vu sa peine confirmée de trois ans, dont 18 mois ferme.
La cour d’appel n’a en revanche pas suivi le parquet général qui avait requis quinze mois de prison avec sursis contre Dominique de Villepin. Le parquet reprochait à M. de Villepin d’avoir eu connaissance de la fausseté des listings et de ne pas avoir stoppé la calomnie, alors qu’il aurait été en capacité de le faire. Dans son arrêt, la cour estime que « le délit de complicité par abstention n’est pas établi ».
Dominique de Villepin attendait avec impatience la confirmation cette relaxe pour se lancer dans la présidentielle, bien qu’il soit au plus bas dans les sondages (2 à 4 % d’intentions de vote) et isolé à droite par ses attaques incessantes depuis deux ans contre Nicolas Sarkozy, allant jusqu’à déclarer qu’il est « l’un des problèmes de la France ».
Mais l’ancien ministre des Affaires étrangères, qui s’est fait connaître du monde entier en portant à l’ONU le non de la France à la guerre en Irak en février 2003, n’en a pas fini avec les épreuves. Depuis dimanche, il affronte une nouvelle tempête, accusé de financement politique occulte. Un conseiller de l’ombre de l’Élysée pour les affaires africaines, Robert Bourgi, a affirmé avoir remis entre 1995 et 2005 à Dominique de Villepin et au président Jacques Chirac des millions de dollars en liquide de dirigeants africains.
Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire pour entendre Robert Bourgi sur ces accusations. L’avocat de Dominique de Villepin, Olivier Metzner, a demandé que son client soit « entendu le plus rapidement possible » par la justice. « On a le sentiment aujourd’hui de revivre une seconde affaire Clearstream, avec des personnages qui se répandent partout dans la presse pour accuser tout en reconnaissant qu’ils n’ont aucune preuve », a déclaré Me Metzner. Notant que « M. Bourgi était encore collaborateur de M. Sarkozy il y a un mois », l’avocat s’est demandé si « certains avaient peur que cette relaxe soit reconnue et que l’on a lancé des Scud ».
(Source : AFP)
La cour d’appel de Paris a confirmé hier la relaxe de Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream. « Après six années d’un acharnement sans précédent (...), je veux saluer l’indépendance de notre justice qui a su résister aux pressions politiques », a déclaré, en sortant de la salle d’audience, M. de Villepin, qui avait déjà été relaxé lors d’un premier procès, début 2010. L’ex-Premier ministre (2005-2007) de Jacques Chirac, qui attendait cette décision avant de confirmer son intention de se présenter à la présidentielle de mai prochain, s’est dit aussi « plus déterminé que jamais à servir les Français ».Rappelons que l’affaire Clearstream est une vaste affaire de dénonciation calomnieuse dans laquelle des noms, dont celui de Nicolas Sarkozy, ont été ajoutés sur des listings...
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