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Moyen Orient et Monde - Libye

Kadhafi court toujours, alors que l’un de ses fils est sous « bonne garde »

Feltman s’entretient à Tripoli avec Abdeljalil et Jibril, tandis que les offensives sur les derniers bastions kadhafistes n’ont toujours pas eu lieu.
L’OTAN a admis ne pas savoir où se trouvait actuellement le colonel Mouammar Kadhafi, visé par un mandat d’arrêt international émis par la CPI et un avis de recherche international après la diffusion d’une « notice rouge » par Interpol. « Nous ne savons franchement pas s’il a quitté le pays », a déclaré le colonel Roland Lavoie. Mouammar Kadhafi « n’est pas apparu en public dans le pays depuis un bon moment (...) et nous ne disposons pas d’informations sûres sur l’endroit où il se trouve actuellement », a-t-il ajouté, assurant : « La zone où (les forces de) Kadhafi opèrent se réduit et elle est de plus en plus contestée. » Engagée sous mandat de l’ONU pour protéger les civils, l’OTAN a toujours affirmé que Mouammar Kadhafi n’était pas une cible pour elle. Mais plusieurs responsables politiques des pays de la coalition ont reconnu que l’Alliance contribuait à la traque du dirigeant déchu. En fuite depuis la chute de son QG à Tripoli le 23 août, le colonel Kadhafi reste néanmoins combatif : il a appelé ses partisans à lutter « jusqu’à la victoire » dans un message lu lundi par une chaîne de télévision basée en Syrie. Il y a également demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de protéger des « atrocités » de l’OTAN sa ville natale de Syrte, toujours tenue par ses partisans.
Seif el-Islam, le fils Kadhafi le plus en vue, reste aussi introuvable alors que le clan de l’ancien homme fort se disloque : ses fils Hannibal et Mohammad sont réfugiés en Algérie avec leur sœur Aïcha et l’épouse de l’ancien « guide » Safiya, tandis que Seif el-Arab et Khamis seraient morts. Selon une source gouvernementale nigérienne, Saadi Kadhafi, entré dans le nord du Niger dimanche, est arrivé mardi soir à Niamey, où il serait « sous bonne garde » des forces de sécurité nigériennes. Les États-Unis avaient évoqué l’équivalent d’une assignation à résidence dans « une résidence officielle d’État », mais Niamey a réfuté le terme de « détention », évoquant plutôt la « surveillance » des 32 proches de Kadhafi actuellement accueillis pour des raisons « humanitaires ». Le Niger, qui a reconnu l’autorité du CNT, a promis de respecter ses engagements auprès de la justice internationale s’il y avait parmi eux des personnes recherchées.
Sur le terrain, les offensives annoncées depuis plusieurs jours n’ont pas encore eu lieu sur les bastions pro-Kadhafi de Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli), Syrte (360 km à l’est de Tripoli) et Sebha (centre), qui ont montré leur capacité à résister et même à contre-attaquer. Les avions de l’OTAN ont cependant poursuivi leurs frappes, essentiellement autour de Syrte et de Waddan, dans l’oasis de Djofra, selon l’Alliance.
Sur le plan politique, un leader islamiste libyen, cheikh Ali Sallabi, a vivement attaqué le numéro deux des nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Jibril. « Les prémices d’un État totalitaire sont palpables par l’action de Mahmoud Jibril qui cherche à donner à ses proches les moyens de contrôler l’État », a déclaré ce chef islamiste, soutenu par le Qatar, qui a joué un rôle important dans le financement et l’armement des combattants anti-Kadhafi. Contacté par téléphone au Qatar, cheikh Sallabi a accusé M. Jibril de « voler la révolution ».
Au plan diplomatique, le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient Jeffrey Feltman a affirmé à Tripoli que son pays « respecte la souveraineté de la Libye », à l’issue d’entretiens avec MM. Abdeljalil et Jibril. Il est le plus haut responsable américain à visiter Tripoli depuis la chute de la capitale. Moscou a pour sa part estimé que la menace terroriste se renforçait en Libye avec la chute de Kadhafi. « Des entrepôts énormes d’armes ont été pillés. Et on ne sait pas précisément qui les a désormais. Il y a une très forte probabilité que les armes volées sont tombées entre les mains de la division régionale d’el-Qaëda », a déclaré Ilia Rogatchev, directeur du « département des nouvelles menaces » du ministère russe des Affaires étrangères. De son côté, le gouvernement norvégien a annoncé avoir été autorisé par le comité de sanctions de l’ONU à débloquer au profit du CNT 370 millions de dollars d’avoirs libyens gelés depuis mars en Norvège. Plus encore, le futur nouvel ambassadeur d’Espagne en Libye, José Riera, est arrivé à Tripoli et attend « au plus vite » une reconnaissance officielle des nouvelles autorités libyennes, a annoncé hier la ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez. Par ailleurs, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron prévoient de se rendre aujourd’hui en Libye, a-t-on appris hier de sources concordantes à Paris.
Sur un autre plan, l’association Défense-Étrangers en Libye, créée par des Maliens et Nigériens après le début en février de la rébellion libyenne, a annoncé qu’ « environ 300 » personnes, surtout des Touareg maliens et nigériens, étaient détenues et « torturées » par les autorités de transition.
(Source : AFP)
L’OTAN a admis ne pas savoir où se trouvait actuellement le colonel Mouammar Kadhafi, visé par un mandat d’arrêt international émis par la CPI et un avis de recherche international après la diffusion d’une « notice rouge » par Interpol. « Nous ne savons franchement pas s’il a quitté le pays », a déclaré le colonel Roland Lavoie. Mouammar Kadhafi « n’est pas apparu en public dans le pays depuis un bon moment (...) et nous ne disposons pas d’informations sûres sur l’endroit où il se trouve actuellement », a-t-il ajouté, assurant : « La zone où (les forces de) Kadhafi opèrent se réduit et elle est de plus en plus contestée. » Engagée sous mandat de l’ONU pour protéger les civils, l’OTAN a toujours affirmé que Mouammar Kadhafi n’était pas une cible pour elle. Mais plusieurs responsables...
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