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Culture

Foenkinos, en lice pour le Goncourt

«Je suis prédestiné à être vieux, j’ai toujours été fasciné par la vieillesse», confie à l’AFP David Foenkinos, star de l’été avec La Délicatesse, dont il achève l’adaptation au cinéma, et qui signe, à 36 ans, Les Souvenirs, méditation sur les relations entre générations.
Ce dernier roman, paru chez Gallimard, figure sur la première sélection du Goncourt.
Le précédent (800000 exemplaires) a propulsé l’écrivain en tête des ventes en poche, lui dont les sept précédents livres n’avaient connu que des tirages modestes.
«Quand je voyais les gens lire La Délicatesse sur la plage, c’était très bizarre et un grand bonheur... Je découvre les joies, et les revers, d’être un auteur commenté, critiqué. Cela fait partie du jeu. On est plus exposé», reconnaît le romancier.
«Je rêverais d’avoir un prix. Le Goncourt, je n’y crois pas. Mais je suis ravi de participer à l’aventure du Goncourt des lycéens», dit l’écrivain qui figurait il y a deux ans dans toutes les sélections... et est reparti bredouille.
«J’ai mis beaucoup de temps à aller vers la gravité. Pendant longtemps, je me suis réfugié dans l’absurde. Mes premiers romans étaient loufoques. De 15 à 25 ans, j’ai pondu une somme incroyable de livres, de pièces de théâtre, de scénarios ratés, avant celui de La Délicatesse!» reconnaît le romancier qui rentre de Moscou où le film a été acheté, comme dans de nombreux autres pays.
«Ce n’est pas grâce à moi, mais grâce à l’immense popularité d’Audrey Tautou, qui tient le rôle principal » dans ce récit sur le deuil amoureux.
Le film, qui sortira en France le 21 décembre, a été adapté par David Foenkinos et son frère Stéphane. «Nous y travaillons depuis deux ans. Nous terminons le montage. La bande originale est d’Émilie Simon, mon idole.»
Dans Les Souvenirs, Foenkinos évoque avec justesse la solitude des personnes âgées, la dégradation physique, la dépendance, mais aussi la difficulté de comprendre ses parents, de vivre en couple, de trouver l’inspiration pour un aspirant écrivain...
Il entrecoupe la narration à la 1re personne de «souvenirs» d’Alois Alzheimer, Marcello Mastroianni, Claude Lelouch ou de personnages du roman.
«La vieillesse est en permanence dans mon esprit, depuis toujours. J’ai un rapport très intime à la mort. J’ai été très gravement malade quand j’avais 16 ans», explique-t-il.
«J’ai passé beaucoup de temps dans les maisons de retraite où j’allais voir mes grands-parents. Le roman est assez personnel, surtout au début quand je parle de la mort du grand-père. Puis je dérape dans la fiction.»
«Ma grand-mère n’a jamais fait de fugue. Mes parents ne se sont pas reconnus dans le couple gratiné du roman. Tout va bien!» sourit-il.
«Souvent, on comprend ses livres après les avoir écrits»: David Foenkinos serait-il mélancolique? «J’alterne de manière incessante mélancolie et joie de vivre, nostalgie et goût effrayant du présent... C’est la schizophrénie de l’écrivain!» s’exclame-t-il.
«Quand je suis dans un roman, je suis obsessionnel. J’adore écrire un peu partout, dans les trains, chez des amis... Mais je ne suis pas un vampire de la vie, on peut dîner avec moi sans avoir peur, même si je prends des notes.»
«Je m’attache prioritairement au style. Après, on aime ou on n’aime pas. Ce qui importe, c’est que le lecteur se retrouve en terrain familier.»
Tenté par l’écriture de chansons? «J’ai une formation de musicien et j’ai d’ailleurs essayé. Une chanteuse célèbre m’a contacté. Finalement, cela ne s’est pas fait. Mais, avoue-t-il, j’aimerais bien retenter ma chance.»
«Je suis prédestiné à être vieux, j’ai toujours été fasciné par la vieillesse», confie à l’AFP David Foenkinos, star de l’été avec La Délicatesse, dont il achève l’adaptation au cinéma, et qui signe, à 36 ans, Les Souvenirs, méditation sur les relations entre générations.Ce dernier roman, paru chez Gallimard, figure sur la première sélection du Goncourt.Le précédent (800000 exemplaires) a propulsé l’écrivain en tête des ventes en poche, lui dont les sept précédents livres n’avaient connu que des tirages modestes.«Quand je voyais les gens lire La Délicatesse sur la plage, c’était très bizarre et un grand bonheur... Je découvre les joies, et les revers, d’être un auteur commenté, critiqué. Cela fait partie du jeu. On est plus exposé», reconnaît le romancier.«Je rêverais d’avoir un...
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